Le déclin du patriarcat

saurimonde

Conférence intéressante et édifiante de Sylvain Durain au sein du cadre de l'Action Française.

Patriarcat, de ses origines chrétiennes jusqu'à aujourd'hui.

Sylvain Durain, Ce sang qui nous lie.

03/04/2020

Le patriarcat, c'est une mère sur Terre, et un père au Ciel. 

Analyse du système avant le patriarcat. Le matriarcat.

Le progrès est un retour en arrière, au monde primitif.

Dans le monde primitif matriarcal, il y a 3 niveaux. Méthodologie pour le livre écrit.

1 - Le système familial. La place du père. Quel est son rôle.

2 - Politique. Communauté dirigée par un roi, un chef des tribus. Qui dirige, quel principe ? 

3 - Religieux. Est-ce que la religion est un dieu le père trine, une déesse mère ?

Et comment ces 3 niveaux se répondent entre eux.


I

Au Togo, plusieurs huttes. Les fratries et cousins vivent entre eux, clans communautaires. Le père n'y est qu'une relation. Il n'y a pas de mots pour désigner père. "Tama". Il n'est pas physiquement présent avec l'enfant, il a une simple relation avec l'enfant. La mère est déifiée. Car on n'avait pas compris que le sperme permettait d'enfanter. On pensait que les femmes étaient enfantées par Dieu. La mère gère tout, économie, politique, et la magie. Indifférenciation de la mère à l'enfant. (Freud : le rôle du père est d'être un séparateur.) Animaux totems, aspirations spirituelles. Figure du jumeau, mettant en lumière cette indifférenciation généralisée. 


II

Ce n'est pas parce que nous sommes dirigés par un homme que nous sommes en patriarcat, de même pour l'inverse. Le chef est souvent incarné par un homme, mais il détient des principes qui ne sont pas patriarcaux. Il n'y a pas de séparation du temporel et du spirituel. Un tout indivisible. Le rôle du chef de cette tribu est d'intégrer les différences. Crise sacrificielle. Temps où l'indifférenciation est tellement généralisée, que l'on a besoin du chef pour réintégrer. Guerre du tous contre tous. Tribu qui se dévore entre eux. Tous contre tous, ou tous contre un. Idée du bouc émissaire. Le chef-homme est souvent pris comme bouc émissaire. Film : la citée perdue. Exemple des Tupinembas, Montaigne en parle dans ses essais. Ils fonctionnent par cannibalisme, guerres entre tribus. Ils prenaient des prisonniers et les intégraient, leur donnant une femme, un travail et une hutte, comme ça le jour où l'on a besoin d'un bouc émissaire, ce seront eux. Le chef n'est pas patriarcal, et il va être le rouage de ce matriarcal sacrificiel. Dans le matriarcat il faut le sacrifice pour survivre.


III

On abandonne nos transcendances chrétiennes pour aller vers de l'immanence et de l'émanation. Métempsychose. Indifférenciation entre l'esprit et la mère. Lorsqu'un esprit devient las de ces continuels rajeunissements, d'un bond il redevient un enfant pas encore né. Pré-incarnation. Le baloma. Vision moniste du monde. Tout un indifférencié. Nous n'existons pas et faisons partis d'un tout. émanation et non transcendance. Au fil de l'Histoire, il va y avoir des tentatives de patriarcalisation du monde. La tentative grecque, à partir du niveau II, de la politique, avec la démocratie. La politique empêche le sacrifice. Exemple, pendant les élections il y a une indifférenciation lors des votes. Ma voix sera égal à quelqu'un d'important. Attitude hystérique à ce moment. C'est un geste sacrificiel. On va mettre tous nos maux sur la personne élue. Ca n'a pas fonctionné. Une autre tentative : la tentative romaine. Avec la figure du pater familias. Figure juridique, pour empêcher le sacrifice.

Invention juridique, d'un homme, qui n'est pas une figure patriarcale totale. Mais un chef de tribu, sous son commandement il y a ses fils, ses petits-enfants, etc. Son rôle est le même que le chef tribal, intégrer les différences, et contenir les violences. Figure de patriarche autoritaire. Définition du féminisme d'aujourd'hui. Patriarcat dégénéré est une appellation plus juste, par exemple le père du 19ème siècle est un père détaché de la transcendance, qui a une puissance horizontale : va chercher l'argent et bat sa femme. 

Le roi-prêtre était élu, et quand on avait besoin de régénérer, on allait tuer les rois (Childéric II a été victime d'une crise mimétique, il a été chassé dans les bois de Bondi, comme un cerf, et on l'a littéralement sacrifié violemment, avec sa femme enceinte.) Pas une figure patriarcale complète. Le roi-prêtre était considéré comme l'époux d'une déesse. Cette déesse donnait son pouvoir à l'homme, en le tuant le pouvoir revient à la déesse. (Des cas en Irlande.)

Patriarcalisation du monde juif, avant Jésus. On est juif par le sang de la mère, c'est l'endogamie. L'ancien testament ne correspond pas avec ce que vivait le monde juif de l'époque. Les rois ne sont pas l'incarnation de Dieu, au mieux des messagers, et eux-mêmes souvent sacrifiés. Solution dès la Genèse, récit de christ sacrificiel. L'éternel dit au serpent : puisque tu as fait ça tu seras maudit. Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité, celle-ci t'écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon. Dans la Bible, l'annonciation de la future victoire du patriarcat sur le monde matriarcat sacrificiel. Première fois qu'on propose un Dieu père au Ciel, et une mère à terre. Marie n'est pas une déesse, et le père est au ciel. Si Dieu s'incarne dans un petit enfant, c'est pour amener au niveau III sa correspondance familiale. Il personnifiera le prince de la paix. Par le Verbe des prophètes, l'arrivée du Christ, l'incarnation parfaite. 

Le roi n'est roi que parce qu'il est le lieutenant du roi. Il n'est plus époux d'une déesse. On change de système anthropologique. Le roi représente le Christ, Dieu le père. Ôtant les magies primitives et sacrificielles. Mission divine de la France jusqu'à la révolution. 

Il faut un roi qui soit le lieutenant du Christ. 

Expression "Tu es un Saint Thomas" = tu n'admets pas ce qui est évident. (Si je n'enfonce pas mon doigt à la place des trous dans sa main, je ne croirai pas.) Doute se répondant par le toucher. 

Saint Thomas, en araméen, le jumeau (didime). Opposition avec le Christ et sa réincarnation.  

Jésus sort du cycle sacrificiel, satanique : "Que celui qui n'a jamais péché, lui jette la première pierre."

Dieu chrétien est trine, on sort du monisme, le un indivisible. L'islam est une religion matriarcale, retournant à l'archaïque. Le Christ par la croix va sacrifier le sacrificateur, pardonnant tous les péchés pour ne plus jamais rentrer dans le cycle. Mater, mère, matérielle. Il faut que la femme soit placée haute. 



Une autre chose :

1 - Le judaïsme après le christ.

Le judaïsme post-chrétien. Nous avons tout ce qui se rapporte à la kabbale. Les idées de la franc-maçonnerie, le néo-bouddhisme, toutes ces choses-là. On va reprendre tous les principes de la première partie. L'indifférenciation, métempsychose, etc.

Un exemple : il y a un principe fondamental dans la religion kabbaliste, c'est le principe des Sephiroth. Le monde est géré par les Sephiroth.

Chacune de ces Séphiroth a un rôle particulier dans la création. Lequel passe sous son autorité, est changé par sa nature singulière. Le shabbat du cycle, si les Sephiroth cessent de fonctionner, nous avons le chaos. En conséquence le monde est renouvelé par les Sephiroth. La quatrième Sephira est nommée la mère du monde. Les trois premières sont celles qui engendrent, la 4ème engendre en elle-même, et les 5 autres sont engendrés et sont visibles. La figure golem, le golem est une création d'un rabbin. Il va protéger la communauté juive contre les "méchants" chrétiens. Le golem va devenir un peu gênant et se retourner contre sa communauté de base et être sacrifié par la population juive, pour la régénérer et refaire un nouveau cycle. Il y a trois points qui sont importants dans le judaïsme pré-chrétien. L'absence d'incarnation, de sacerdoce, et rejet de la trinité. Dieu qui est un et indivisible. Concordant avec le paganisme. (Même chose dans l'islam.) 

La Tanistrie est un point du matriarcat, qui a fait chuter les naissances. La révolution a fait chuter la démographie. 

Singer = dénaturer le sens premier.

Les révolutionnaires singèrent Dieu le père. Se désignant eux-mêmes comme Le pontife de l'être suprême. Hymne à l'An II révolutionnaire. Architecte de l'univers, principe kabbaliste. 

Famille monoparentale ; parents du même sexe = indifférenciation. 

Les familles monoparentales c'est souvent parce que l'homme s'en va. Les femmes sont victimes. La figure du père a disparu. Rien n'oblige l'homme aujourd'hui à assumer ses actes. Il n'a plus cette figure transcendantale. Il devient un "tama", une simple relation. 

Nous vivons dans un syncrétisme religieux. On nous vante certaines religions comme des civilisations patriarcales. Nous avons un retour du matriarcat violent et sacrificiel. Le peuple français dans une mâchoire infernale : la mâchoire supérieure nourrie par le mondialisme, la mâchoire inférieure se constituant d'immigration et d'islam. 

L'Occident a un rôle. Autre est celui qui sème, autre est celui qui moissonne. La providence avait donné un rôle à chacun. L'Orient sème, l'Occident moissonne. L'Orient féminin a joué son rôle, l'Occident viril doit continuer à propager le message du Christ.

Jésus dit à ses apôtres : Voici, je vous le dis, levez les yeux, et regardez les champs qui déjà blanchissent pour la moisson. Celui qui moissonne reçoit un salaire, et amasse des fruits pour la vie éternelle, afin que celui qui sème et celui qui moissonne se réjouissent ensemble.…


QUESTIONS.


Le développement de "l'enfant roi" (tout-puissant) dans nos sociétés participe-t-il selon vous à un phénomène de féminisation et de développement du "matriarcat", notamment en Europe...?

Totalement, c'est une conséquence du matriarcat. ça vient de l'absence de père. On va quasiment demander à l'enfant d'être son propre père. Un roi boiteux, car ça n'est qu'un enfant. C'est de l'ordre psychologique. Conséquence obligatoire. Comment l'enfant ne peut être roi si le roi n'est pas présent ? 


Dans votre ouvrage, vous présentez les sociétés musulmanes comme étant non pas patriarcales mais matriarcales, concept qui peut être difficile à appréhender, pourriez-vous l'expliciter ?

Ce sont des familles tribales, communautaires. On voile les femmes car elles font partie du clan et doivent le rester. Le voile n'est pas une oppression contre les femmes. En se voilant elles se réservent à son clan. Vision matriarcale. Niveau I.

Au niveau II. Il n'y a pas de séparation du spirituel et du temporel.

Au niveau III, il y a du tawid, vous êtes un et indifférencié. Syncrétisme entre les païens arabes de l'époque, et ce qu'ils appelaient les juifs. Ces païens arabes, ils ne faisaient pas la différence entre les juifs de religion juive et chrétienne. Syncrétisme pagano-judéo-chrétien. Ils ne vont pas au bout. Nous ne sommes pas dans une religion patriarcale. Pas d'incarnation, pas de sacerdoce, Dieu un et indivisible.



Que pensez-vous de la Chine, nouveau poids lourd mondial de ce siècle ? Leur communisme autoritaire est-il un patriarcat qui s'annonce robuste ou un matriarcat voué à l'ordo ab chaos ? Ont-ils des traces de patriarcat au cours de leur longue histoire depuis l'antiquité ?

On se rend compte d'une chose dans la crise actuelle sanitaire, c'est la crise mimétique qui est intéressante à étudier. On se rend compte que la Chine a fait ce qu'il fallait, et l'Allemagne. Le système allemand c'est le système de la famille-souche. Figure du père qui ressemble au pater familias, par nécessité. Logique localiste de prise en main individuelle, beaucoup de PME familiales en Allemagne. La figure du père est absente aujourd'hui en Allemagne, en fait il y a un instinct de famille-souche. Il y en a aussi dans les religions asiatiques, qui donnent des trucs comme le communisme etc. En tant que groupe ils s'en sortent mieux, mais sont malheureux individuellement. Au Japon c'est la famille qui choisit le travail de l'enfant. Il ne faut pas s'appuyer sur le modèle chinois, grand pont du mondialisme moderne.


Vous dites que le matriarcat est forcément "sacrificiel" mais, à l'opposé, vous identifiez (dans le livre) le christianisme comme relevant du patriarcat ; or le sacrifice du Christ n'est-il pas le sacrifice par excellence ? Le patriarcat n'est-il donc pas, lui aussi, nécessairement sacrificiel ? Pourriez-vous approfondir la notion ?

Ce qu'il faut comprendre c'est que le patriarcat né au moment où les 3 niveaux sont mis en place. Le sacrifice du christ c'est le dernier sacrifice, enlevant le cycle sacrificiel. Permettant aux niveaux de se mettre à jour. Comment un roi non sacrificiel pourrait naître sinon ? Livre : La violence et le sacré (ou Le bouc émissaire.) René Girard. 


Les gender studies qui tendent à faire disparaître les différences hommes/femmes ne sont-ils pas in fine le pire ennemi du féminisme qui repose sur cette "lutte"?

Toutes ces questions folkloriques ne sont pas intéressantes, car elles ne sont que des conséquences. Si le féminisme est défait il sera remplacé par un autre mal. Problème cyclique se nourrissant de ses contradictions. 

Le patriarcat dégénéré au 19ème siècle a donné des billes au féminisme. Car le père de famille n'était plus père de famille, mais dégénéré. Les individus ne se pensent plus que comme des sexes et des races. Le cycle Greta a disparu, elle déifiait la nature. Il fallait sauver les animaux, et l'Homme était devenu un problème, une simple variable. La suite : il faut sauver l'homme, contre le virus, on est dans le sérieux. On est devenus des animaux domestiques, avec le droit à une heure de promenade. Nous sommes dans un cycle féministe et aussi masculiniste, tout ça pour la déesse mère qui est Gaïa, matriarcat total des trois niveaux. 


Comment expliquer des siècles de domination sur les femmes ? Dépendre du mari, du père, le statut de mineur, cacher ses attributs considérablement sexualisés...

Il faut lire des livres, des historiens, et même Régine Pernoud, sur le rôle de la femme à l'âge féodal. (Moyen-âge.) Et les femmes au temps des cathédrales, au temps des croisades. Montrant que l'homme dans le monde patriarcal n'a jamais dominé la femme. Le pater familias, c'est pas du patriarcat, c'est du patriarcat dégénéré. 


Nous avons évoqué les effets du matriarcat sur la psyché des enfants de par l'absence du père, nous connaissons l'effet qu'a la complémentarité offerte par le patriarcat mais quels seraient les effets sur les enfants dans le cas où ce serait la mère qui n'aurait pas sa place dans la famille?

Catastrophique, plus de complémentarité. Un homme ne peut pas faire les deux rôles, la femme peut sûrement le faire mieux que l'homme, par instinct. C'est une étude à faire.


Comment peut-on "soigner" le féminisme ?

Y a pas de cachets ou de médicaments, y a une clé à mettre dans la tête des gens, les féministes femmes sont plus ouvertes à la discussion que les hommes qui sont encore plus hystériques. Il faudrait qu'elles comprennent une chose, ce n'est pas parce que vous êtes dirigées par un homme dans la famille ou dans la politique, que vous êtes dans un patriarcat. Si on comprend ça, tout le reste est possible. 



Au sujet de la comparaison du père de famille du XIXème siècle et du pater familias romain, peut-on réellement les comparer sachant que le 2nd n'a pas accouché du féminisme comme le premier mais au contraire a laissé place au père de famille chrétien ?

On peut les comparer, même si y a de nombreux points différents. Il faut comprendre que le cycle après la révolution française ce n'est pas quelque chose de nouveau, on va s'appuyer sur ce que le monde archaïque avait déjà fait. Toutes les figures viriles on les a remises au goût du jour. 


Le patriarcat dégénéré est un système où le père est présent mais où il est coupé de la divinité. On revient au chasseur-cueilleur. Aujourd'hui notre lance c'est notre carte de crédit. 


Aujourd'hui, par une pression économique, le système pousse les femmes à travailler. Comment concilier un système familial patriarcal (sain) avec le système dans lequel nous vivons ?

Si on prend les trois niveaux, on peut très bien construire des familles conjugales différenciées, si l'homme a son rôle, si la femme a son rôle. Aporie. Psychologiquement, un homme qui travaille mais qui gagne moins que sa femme, aura un problème. Parce que dans un monde féminisé, le masculin se raccroche a des symboles. C'est prenant dans la tête d'un homme moderne. Beaucoup de femmes qui ont aussi un problème parce qu'elles gagnent plus que leurs hommes. Beaucoup de féministes qui ont des postes importants, et qui sont malheureuses dans leurs couples car leurs hommes gagnent moins qu'elles. Elles le vivent très mal. 


Est ce que le patriarcat est nécessaire à une société civilisée?

Oui, totalement. Un petit grain de matriarcat dans le rouage, ça peut péter rapidement. Imaginez à l'époque de la fin de la royauté, un petit grain, c'est qu'on est tous égaux. Tout a volé en éclats. Il faudrait un patriarcal total. 


Est-ce que selon vous, la PMA et la GPA sont des retours à l'archaïsme du matriarcat ?

Oui, on se rend compte d'une chose c'est que pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, la technologie permet le retour total à des principes religieux archaïques.  Mille fois oui. Le transhumanisme, il arrivera et il faudra veiller à ne pas aller trop loin. 


Vous avez évoqué le féminisme engendrant le masculinisme, le masculinisme entraînant d'autres choses. Quelles sont ces autres choses et jusqu'où ira cette logique?

C'est la révolution gaïatique. 


Que penser de l'analyse dressée par le marxiste Paul Lafargue dans son "Mythe de l'Immaculée Conception" (1850), qui voyait en la figure de Marie la réminiscence des cultes matriarcaux antiques, en quelque sorte une "catharsis" destinée à consolider ce qui était pour lui la domination patriarcale au sein de l'Eglise catholique ?

C'est un communiste, il n'a pas compris que dans le christianisme Marie n'est pas une déesse. C'est un non, à 1000%. 


Pouvez-vous expliquer en quoi le mariage, issu du droit romain, est une institution de progrès qui a permis justement de protéger les femmes ?

Pas compétent pour répondre, ce qui est vrai c'est que le pater familias il protégeait les femmes, le clan de manière générale. Mais discutable. 



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