Le défilé

hello-44

À la fenêtre, cet encadré qui n’imprime rien, les yeux prennent le défilé.

Le défilé blanc de rues et de noir, de scènes qui rient de la vitesse, se lissent  et disparaissent.

Les pensées aux rails s’accrochent et doucement s’égrènent.

Le voyage, mais le retour, celui qui attriste les yeux.

Les yeux usés, aveugles, ceux qui ne croient plus reconnaître et ne retiennent rien.

Les rétines papillonnent, signent l’assoupissement de la vie et la nuit.

La nuit, qui éteint le film à temps, le fil au bout et nous d’autant.

Signaler ce texte