Le démon demandé

A succube de nuit j'assouvi vos envies, mains à la nuque et fluide thermique. Sur vos lèvres un baiser se pose, tel une annonce de prose à la méthode de la susure. Tendre, muette et si parlante sur ces draps de soies.

Vous dessinez, après une nuit de tentation et de plaisirs inassouvis, une lingerie pour moi sur délicat écrin.

Lors d'une nuit somptueuse de charme et d'élégance naturelle. Et j'aspirerai votre minois à l'oeuvre, nue comme le vers que la pomme à consumée.

Attendri, vous seriez au bureau qui tient face au lit, adossé à votre bibliothèque. Les livres, j'aime les voir droit dans des contours. Nous serions à l'heure académique de la scène quand vous aurez envie de me dessiner nue.

Je n'en saurai rien, envoûtée par le charme naturel de vos doigts caressant le papier, et votre bouche si sensuelle, haletant. L'air auprès de vous serait froid, et auprès du miens chaud. 

La balance se renverse sur votre bureau, et je m'endors. 

Par moment l'oeil qui s'entrouvre, j'en reviendrai à votre posture. Calme et sereine. 

Votre bureau privé. Ma beauté réveillée et admirée. Délicieuse, chanelle et sans prétention.

Dessinez mes contours, comme vous les voyez. Ne serait-ce pas osé ? La tentation ne vous prend-elle pas soudainement ? Ressentez vous le sang qui gonfle vos veines et vous presse le tissu? Alors que mes fines mains se prélassent sur cette peau, ce tissu.

Votre chemise, blanche. J'aimerai la caresser et vous voir l'apposer sur le dos de cette chaise d'où vous faite mon portrait de courbes. Vous voyez, de belles conditions pour discuter, par le regard.

Faire monter en vous le désir, dans les volutes luxueuses de votre bureau si spécial.

Je serai alors votre objet de curiosité et de tendresse, votre princesse de la nuit.

Un besoin, de vous voir revenir sur mon corps pour brûler au dessus. Le froid me prendrait et vous carrosseries encore ma cuisse de votre griffes.

Un nouvel examen de minuit, je vous dis. Ensemble en Italie.

C'est la demande de la succube, qui en veut à votre chemise.

Car elle épouse ses formes et ses contours, et à envie d'en découvrir plus. Il faudra me séduire, pour me révéler.

Et me réanimer.