Le dernier soir.
whoareureally
« Ce soir là encore, je t'attendais. Je me tenais debout devant ma fenêtre, un verre à la main, à regarder la rue pour vérifier si tu n'étais pas déjà arrivée. La nuit tombait, le ciel allait se teindre en noir d'ici une dizaine de minutes. Les voitures arrêtaient peu à peu de passer, les derniers passants rentraient chez eux. Le calme prenait place, me faisant sentir plus seul que je ne le pensais.
Je me trouvais pathétique, ridicule à t'attendre comme ça, prenant une gorgée de whisky à chaque voiture qui ne se garait pas devant ma porte. J'avais l'impression que je t'attendais plus que ce que je voulais, comme si j'étais impatient de ta venue. Mon cou désirait tes baisers, mon corps raffolait de tes caresses. Je ne pensais plus qu'à tes mots doux au creux de mon oreille, qu'à tes lèvres qui me parcouraient avec délicatesse, qu'à tes paupières fermées lorsque doucement, le sommeil t'attrapait et t'emportait avec lui dans un monde à part. Tu étais si belle lorsque tu dormais, tes bras entourant mon torse, ta poitrine nue collait contre moi. Tu redevenais une enfant sans problèmes, d'une innocence insoupçonnable. Je voyais là une partie de toi que je ne pouvais explorer, où je pouvais m'aventurer – elle t'appartenait bien trop. Alors je me contentais de te regarder, ta poitrine se gonflant à chacune de tes respirations, tes bras se resserrant parfois. Ça me suffisait, ou du moins, je devais m'en suffire.
Deux ou trois heures s'étaient écoulées et pourtant, je t'attendais toujours. J'avais l'espoir que tu viendrais, tu n'avais manqué qu'à peu de nos rendez-vous. Ils se ressemblaient tous, c'était chaque fois le même refrain : pas de bonsoir, coup d'un soir, plaisir terminé, retour à la réalité. Et cette fameuse cigarette que tu prenais à la fenêtre, juste après, seulement couverte d'un de mes tee-shirts ou d'une de mes chemises. Je me souviens de chaque mouvement que tu faisais, qui se répétait au fil des nuits. Tu sortais du lit d'un pas nonchalant, traînant des pieds. Tu enfilais un simple vêtement avant d'aller chercher une cigarette dans ton paquet que tu laissais toujours dans la poche droite de ton blouson en cuir. Tu prenais ton briquet et l'allumais avant de la coincer entre tes lèvres. Tu ouvrais la fenêtre et t'y accoudais, laissant enfin la fumée s'échappait de ta bouche. Et tu restais là, à manger un peu plus ta cigarette à chaque bouffée, laissant l'air frais frapper ton visage. Tu me faisais sourire, toi, presque nue au bord de la fenêtre, à te consumer. Tu me faisais sourire et ça me faisait du bien de me sentir léger le temps d'un moment, de me sentir entier et satisfait le temps d'un soir, d'une nuit.
Je pensais que tu n'arriverais jamais mais tu apparus vers une heure du matin, sortant une excuse que je ne pris pas la peine d'écouter – je savais déjà pourquoi. Tu enlevas ton blouson, comme chaque fois, et le déposas sur la première chaise libre. Tu t'approchas de moi avec une démarche attirante, féline, me jetant sur le lit lorsque tu m'atteins enfin. Tu étais pressée, je le voyais, mais je ne dis rien – j'aurais tout foiré, sinon. Je me laissai faire, profitant de cet instant avec toi – c'était l'un des seuls. Tout se passa très vite, plus vite que la fois dernière et celle d'avant. Tout allait bien trop vite, maintenant. On s'en lassait, ça se sentait, mais on ne disait rien parce qu'on ne savait pas quoi dire. On ne faisait rien non plus, je supposai que la peur prenait le dessus. La peur de l'après, de tout perdre sans rien avoir, de ne plus savoir quoi faire. Une peur qui se collait à nous jusqu'à nous rongeait la peau et trouait nos idées claires – si ce n'est qu'elles l'aient été. Une peur qui nous possédait entièrement. Alors je continuai, te laissant finir.
Puis la fin arriva. Une fin silencieuse, brute, incolore. Le genre de fin rapide, bâclée mais à laquelle on s'y attendait. Et cette fois-ci, tu ne pris pas la peine d'aller fumer. Tu ne restas pas allongée contre moi, à respirer mon odeur pour t'endormir. Tu ne me posas pas tes questions auxquelles je ne pouvais répondre par manque de connaissance ou d'idées, ou simplement parce que j'étais sans réponse.
Tu partis directement, sans un mot de plus, ne te retournant pas une seule fois.
Et je su que c'était fini, que plus jamais je ne te reverrai. Les sentiments avaient pris place et tu le savais toi aussi, tu t'en étais rendue compte, comme moi, et toi aussi la peur t'avais attrapée. On y pouvait rien, on savait que ce jour arriverait, on l'attendait.
Maintenant, le manque m'accompagnera tous ces soirs, et faudra que je fasse avec. »
"le ciel allait se teindre en noir d'ici une dizaine de minutes." je trouve cette formulation un peu lourde.
· Il y a presque 9 ans ·2e paragraphe : à chaque* voiture et du coup qui ne se garait* pas
"Tu ouvrais la fenêtre et t'y accoudais, laissant enfin la fumée s'échapper* de ta bouche. Et tu restais là, à manger un peu plus ta cigarette à chaque bouffée, laissant l'air frais frapper* ton visage."
"Tu ne restas pas allongée* contre moi, à respirer mon odeur pour t'endormir."
"Et je su*"
Bon alors. J'aime beaucoup la construction globale de ton texte mais il y a trop d'erreurs. Trop de fautes grammaticales ou même d'orthographe et ça gâche la lecture du texte. Il y a également pas mal de phrases mal formées. Travaille surtout là-dessus mais sinon j'adore vraiment. Ce texte est merveilleusement bien construit et il va au bout des choses, j'ai adoré!
Budmo
Houlà, oui, effectivement, je ne me suis pas relue...
· Il y a presque 9 ans ·Merci d'avoir lu et commenté !
whoareureally
Avec plaisir! Mais franchement tu as énormément de potentiel, donc travaille à fond tes phrases etc et tu nous pondras un chef d'oeuvre
· Il y a presque 9 ans ·Budmo
Je pense en poster d'autres dans la soirée, j'en ai pas mal en réserve, mais merci beaucoup !
· Il y a presque 9 ans ·whoareureally
Moi de même ahah, c'est toujours bon à savoir!
· Il y a presque 9 ans ·Budmo
Je compte bien te lire encore, tu écris vraiment bien !
· Il y a presque 9 ans ·whoareureally