Le fleuve

Louis

Et ta larme bleutée tendrement provoquée,

Subrepticement se fond dans le lit du torrent,

Où baignent souvenirs et rêveries éthérées,

De tes cheveux courant au sifflement du vent. 


Je m'y noie et patiente que la flamme d'un toucher

M'en extirpe avec peine ou y plonge avec moi 

Pour qu'une danse légère, rien qu'une seule avec toi,

Fige lentement nos corps, seuls dans l'éternité. 


Mais serait-ce le désir, qui vient à ma peau

Murmurer bien des songes et lui chanter des vers,

Nourrir ce doux plaisir, que redoutait Baudelaire

Et tenter bien en vain, de me sortir de l'eau. 

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