Le flocon

christa-delluna

Il est tout seul au milieu de la neige,

Il est trop fin, trop léger, trop menu,

Le vent glacial l'emporte dans les nues,

L'entrainant au coeur d'un triste manège.

Les arbres devenus orgues féériques

Jouent au vent une lugubre musique,

Font vibrer l'air de leurs voix lancinantes.

Projetée par ce désordre aérien,

Cette larme expirée va au lointain,

Emportée, malmenée par la tourmente.

(07-01-09)

Signaler ce texte