LE FUNAMBULE
Pierre Pérès Allouche
LE FUNAMBULE
Moi qui pensais le processus
Bien enclenché depuis des lustres,
Prêt à jurer in mordicus
Qu’on naissait tous d’un p’tit fœtus
Qu’on soit anonyme ou illustre
Je viens d’apprendre vulgum pecus
Que les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus.
Il paraît même que sous le ciel
Sont apparus de nouveaux sexes
Uni bi ou transsexuels.
Ca trouble mes référentiels.
Je suis anxieux de mes réflexes
Quand mettant la main au panel
Je ne distingue plus le vrai du virtuel.
Je suis un funambule
Sur le fil du mystère
Mon univers bascule
Quand je perds mes repères
Tout comme un noctambule
Un rêveur solitaire
Je suis un funambule
Pas vraiment terre à terre.
Dans ma télé réalité
Les love story de mon époque
Connaissaient plus d’intimité.
Et un rien de subtilité
Les hommes étaient bien plus loufoques
Les filles nous faisaient palpiter
Sans que les mœurs dérapent vers l’immoralité.
Je ne suis plus certain de rien
Comment se font les nouveaux couples ?
Entre pacsés et concubins
J’avoue que j’y perds mon latin.
Car bien que de nature souple
J’ai peur d’entendre un beau matin
Ma vénusienne de femme me chantant ce refrain.
Tu es un funambule
Sur le fil du mystère
Ton univers bascule
Quand tu perds tes repères.
Tout comme un noctambule
Un rêveur solitaire
Tu es un funambule
Pas vraiment terre à terre.
Je suis un funambule
Sur le fil du mystère
Mais coincé dans ma bulle
Je n’ai pas de repères
Tout comme un noctambule
Un rêveur solitaire
Je suis un funambule
Pas vraiment terre à terre.
Funambule…
Funambule…
Funambule…
Mais coincé dans ma bulle
Je n’ai pas de repère.
Et je sens bien parfois que j’ai le mal de terre.
Je suis un funambule
Un funambule.