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Le gardien
Stéphane Monnet
En descendant au refuge des amoureux
Je ne pensais à rien, ignorant la forêt
Penchée sur mes pas et le sentier poussiéreux
J'allais et je portais ma peine sans arrêt
Cet endroit qui était beau du temps de nous deux
M'apparut plus froid qu'une tombe un soir d'hiver
L'ombre autrefois secrète était d'un gris hideux
On avait rayé nos baisers de l'univers
En remontant du refuge des amoureux
Je mesurais l'immensité de ma bêtise
Avec les souvenirs, jamais on ne pactise
Ils vous hantent même la nuit et vous réveillent
Vous ouvrez les yeux, vous sentez qu'il vous surveille
Le gardien implacable des gens malheureux