Le génie criminel (3)

le-maitre-de-la-mort

Récit vu de la meilleur amie

Voilà plus d'un an que je n'avais pas eu de ces nouvelles. Après cette terrible soirée où il est devenu fou. Son couteau couvert de sang, lui regardant les cadavres, il était si calme, si détendu. Il les avait poignardées de multiple fois, criant comme un possédé. C'était un spectacle horrible. La foule qui coure de partout, le sang qui coule jusqu'à la piscine, ces rires diaboliques, la police, ces mains qui se lève, couverte de sang.

Je suis allée à chaque enterrement, j'ai vue toutes ses familles déchirée, frappé par le malheur. Quand le sujet « Greg » était engagé tout le monde disait la même chose. Un démon prisonnier de son corps qui répand le chaos et la douleur autour de lui.

Mais il se trompèrent, aucun d'eux ne connaissait Greg comme je le connaissais. Je l'avais rencontré alors qu'il était rejeté de tous pour son intelligence. La précocité intellectuelle était plus souvent un fardeau qu'un cadeau. J'étais curieuse de ce génie, lui était habitué aux moqueries, au point qu'il se méfiait de moi. Puis avec le temps on s'est rapprochés, on s'est aimés, on s'est séparés, on s'est retrouvés, on ne s'est plus quittés.

Mais ce soir-là, ce soir, ce n'était pas lui. Il avait frappé comme si c'était un autre dans son corps. Un pantin manipulé par un marionnettiste fou.

 

Aujourd'hui la prison m'a appelé. Il voulait me voir, me rencontrer. Evidemment j'ai accepté, mais pourquoi maintenant, je l'ignorais.

Le jour arrivé, je me suis réveillée très tôt. Faisant les cents pas, je ne cessais de regarder la pendule. Me préparer m'avait occupé quelques minutes, puis l'impatience me reprit. Je me rongeais les ongles jusqu'au sang.

Quand l'heure de partir arriva, je montais dans ma petite 206 verte pour me rendre à la rencontre. Vingt minutes après, me voilà à l'accueil de la prison :

- Bonjour je viens voir Greg s'il vous plait.

La jeune femme blonde me regarda, comme si elle me passait aux rayon X et me donna un formulaire :

-Remplissait ceci s'il vous plait, et dans la prison on parle de matricule. Votre prisonnier est enregistré sous le numéro 314 159.

- Vous lui avez donné le numéro de pi ?

Son regard meurtrier me fit reculer d'un pas. Je pris son papier d'une main tremblante et allai m'assoir devant une table. La première partie me concerné entièrement. Nom, prénom, adresse, métier, lien de parenté avec le détenu.

Ah … problème. Si je dis que je suis sa sœur il me croiront pas, nous n'avons pas le même nom de famille. J'écris « belle-sœur » et alla rendre le formulaire. Ni jetant qu'un rapide coup d'œil, elle appela deux gardiens qui m'escortèrent jusqu'à parloir. En chemin de nombreux prisonnier me sifflèrent, me lançant des invitations indécentes. Mes gardes du corps ne firent rien pour les arrêter, je fus obligé de baisser la tête et de faire profil bas jusqu'à destination.

Quand je le vis à travers la vitre, je fus choquée de son apparence. Jamais il n'avait paru aussi faible qu'à cet instant. Son teint grisâtre me montra à quelle point le soleil lui manquait.

- Tu parait plus diminuée qu'a notre première rencontre, lui dis-je doucement.

- Bonjours à toi aussi ma belle, me répondit-il en souriant.

Je lui rendis son sourire, s'il avait encore la force de faire de l'humour, c'est qu'il allait bien.

- Pourquoi maintenant Greg, pourquoi après autant de temps, demandais-je après un cour silence, incapable d'attendre plus longtemps.

Mes larmes coulèrent toutes seules, impossible de me contrôlée. On échangeât un dialogue informel juste en ce regardant, tellement d'émotion en un seul regard. Ses yeux bleus m'avaient toujours impressionné, mais aujourd'hui ils me fascinèrent, et m'effrayèrent un peu aussi.

- C'est pour Mohammed, un enfant réfugier qui as une malformation de naissance. Je lui avais promis qu'une fois la prothèse finie je lui offrirait un vrai hamburger. Il adore ça.

Il sourit à ce souvenir. Les gardiens eu un rire discret, Greg les regardèrent en souriant. Pas étonnant, il est très sociable, même dans les pires situations apparemment.

- Ecoute moi bien ma belle, reprit-il sérieux, dans quelques jours il va être expulser du territoire, sans sa famille, pour un pays que j'ignore. Il faut que tu reprennes mes études pour les concrétiser et les finir définitivement. Moi je ne peux pas faire mieux, ici j'ai pas assez de ressource de finir.

- Ils ne peuvent pas te laisser une permission, lui demandais-je timide, honteuse de ma question.

- Au risque de finir planter dans un platane et ne pas purger ma peine, dit-il dans un rire, non malheureusement.

Un silence chargée d'émotion et d'information s'installa. Je posai ma main contre la vitre, espérant qu'il fasse de même. A mon grand bonheur, il me rendit ce geste, même s'il n'y avait que la vitre froide contre ma paume et non sa peau douce et chaude. On se regarda un long moment, incapable de parler. Comment a-t-il pu finir en prison ?

- Tu es magnifique avec ta barrette, murmurait-il avec un sourire pleins de sous-entendu.

En sortant de cette entrevue, j'étais charger du cahier ou il avait écrit toutes ces précieuses informations.

Je savais ce qu'il me restait à faire.

 

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