le génie criminel (4)
le-maitre-de-la-mort
Allongé sur mon matelas, je regardais les étoiles à travers les barreaux de ma fenêtre. Elles étaient belles, si éloignées de mon monde pourris.
Je les regardais pour la dernière à travers ses barreaux. Ce soir, je ne serais plus en cage.
J'avais travaillé dur depuis un an et demi pour tous préparer. Maintenant il me suffisait d'attendre.
Ce stupide gardien était parti depuis longtemps, convaincue que j'étais le gentil petit prisonnier tous gentil. Son innocence me ferait rire si elle ne me dégoutait pas. Mon évasion serait encore plus spectaculaire comma ça.
- Pas encore endormie toi, me lança une voix joyeuse.
Je me retournais vivement pour découvrir le visage niais du gardien. Ne voulant pas me faire démasquer, j'affichai un faux sourire et me levai :
- Tu me connais, le sommeil est une perte de temps, lui répondis-je amusée, et toi alors, encore au travail, tu vas finir par y mourir.
Il rigola à ma blague en s'adossant a la grille pour se donner un air confiant :
- Que veux-tu, la justice est un travail exigeant, rien est laisser au hasard.
- Comme la perte de la clé de l'issu de secours par exemple.
Il rigola, puis il comprit, trop tard. Mes bras fusèrent à travers les barreaux, un s'enroula autour de sa gorge, l'autre lui couvrit la bouche.
- Tous cela est trop simple, lui murmurais-je, vous êtes si … crédule. Tu sais, dès le premier jour j'ai compris pour les caméras, elle ne fonctionne pas toutes.
Voilà un an et demi que j'attendais ce moment. Son pouls s'accéléra sous le creux de mon coude. La peur qu'il ressentît me fit sourire.
- La justice, lui dis-je au creux de l'oreille, n'est qu'une imposture. Tu te rappelles la première fois que tu m'as rencontré. Moi, le peureux Greg, qui as vomit devant le méchant directeur. Tu m'as escorté jusqu'à ma cellule et, quand j'ai tué ce prisonnier, c'est toi qui m'a retenu et ma bloquer quand j'étais en « crise de folie ». C'est à ce moment-là que je t'ai volé la clé. Je l'ai avalé discrètement avant que tu m'assomme. Il suffisait d'attendre que mon transit la fasse sortir.
Il écarquilla les yeux plus gros qu'il ne l'avait surement jamais fait. Les pièces du puzzle s'assemblèrent dans sa tête.
- Tu te rappelles quand tu m'as donné ce cahier. As-tu déjà daigné de regarder ce cahier de plus prêt ?
Non évidemment, j'ai joué le prisonnier parfait, irréprochable.
- Mon entrevue avec ma meilleure amie a était très instructif, beaucoup de chose vous ont échappé les gars.
- Oh oui, dis une voie douce.
Enfin elle était arrivée. Sortant de l'ombre, un sourire aux lèvres, elle admirait la scène. Passant sa langue entre ses dents, elle commença à tous lui raconter :
- Quand on s'est rencontré pour la première fois, lui dit-elle, nos intelligences se sont tous de suite synchronisée. On voulait changer tellement de chose dans ce monde pourris mais on s'avait qu'un jour ou l'autre l'un de nous se ferrait prendre. Alors on a convenu d'un mot de passe, qui est « hamburger ». Si l'un de nous le disait, alors les mots qui suivirent serait d'une importance vitale. C'est pourquoi dès ce soir, nous allons partir à l'étranger pour disparaitre.
-Mmmhmmm mhmhhmmmh, essaya de dire le gardien.
-Pardon, on n'a pas compris, demandais-je avec un grand sourire.
- Comment elle a pu rentrer, articula-t-il quand j'eu écarté ma main.
On rigola ensemble :
- Le cahier est la clé, recita-t-elle.
Devant les yeux interrogatifs du gardien, elle me fit signe de lui expliquer :
- Nos mains, face à face, contre une vitre froide qui nous sépare, quelle scène émouvante n'est-ce pas, lui dis-je, mais mon index tapait le message en morse contre la vitre. Elle a donc compris que le cahier était l'élément le plus important.
-Impossible, grogna le gardien, je regardais souvent par-dessus ton épaule, il n'y avait rien d'anormal.
- De ce que tu voyais peut-être, mais une page sur deux était collée à la suivante Sur ces pages fantômes il y avait toutes les informations que j'avais glané tous au long de cette année. Et devine ce qu'il y avait en dernière page. Roulement de tambours, une petite clé qui ouvre l'issue de secours.
Avec un cri d'effroi étouffer par ma main, le puzzle commençait à se dessiner dans la tête du gardien.
- Il me suffisait d'une barrette pour décoller les feuilles, dit fièrement ma meilleure amie.
- Dès ce soir, tu seras mort, tes collègues vont trouver une 206 verte brulée avec deux cadavres à l'intérieur, près d'un platane. Ils vont comprendre, dire que ces nous et nous déclarer mort. Quand ce sera annoncé, on sera dans les îles, en sécurité, sous de fausses identités.
D'un coup, je serai la gorge du gardien. Il essaya de se débattre, mais bientôt la vie le quitta. Ma douce et tendre fidèle lui prit les clés et ouvrit ma porte de cage. Ensemble on se dépêcha de partir par le chemin par laquelle elle était venu.
Après un an et demi, je pouvais enfin sentir le souffle du vent sur mon visage.
Décidemment, cette psychologue avait raison, leur intelligence est bien inférieure à la mienne.
Deux semaines après, notre mort fut officiellement annoncée dans les médias alors que nous sirotions des cocktails dans un bar des îles Caraïbes. Mon histoire fut tellement médiatisée que mon décès a était un soulagement pour beaucoup de famille. Pourtant, une question ne cessait de me tracasser depuis deux ans maintenant :
- Dit moi, commençais-je pour attirer son attention, tu peux me dire pourquoi tu as tué ces cinq personnes ?
Elle me regarda, choquée de mes paroles, puis me tira la langue pour faire une grimace plus mignonne qu'effrayante :
- Je ne sais pas, une envie soudaine.
- Oh très bien, j'avais peur que ce soit en lien avec leurs gardes à vue d'il y a 3 ans suite à l'agression d'une petite fille.
Mon air détaché ne suffit pas à adoucir le sujet. Ses yeux m'envoyer littéralement des éclairs. Jamais de ma vie je ne l'avais vu si énervée contre moi.
- Je déteste quand tu fais ça Greg, me dit-elle tendu, oui ça un lien avec l'agression de ma petite sœur.
Elle fit une pause pour boire une gorgée de son cocktail. Après avoir repris des forces, elle me raconta toute l'histoire :
- Il y a 3 ans, ma petite sœur est venue me voir en pleure, elle venait de faire sa rentrée en seconde. Elle était complétement paniquée, j'essayais de comprendre, mais putain je n'y arrivais pas. Il m'a fallu une heure pour la calmer et la persuader de me parler. Elle m'avoua quand quatrième, cinq garçons l'avaient agressé physiquement et sexuellement sur le chemin du collège. Elle refusait de nous en parler parce qu'elle avait honte de n'avoir pas pu se défendre.
- Elle n'aurait rien pu faire contre cinq mecs.
- C'est ce que je lui ai dit, mais elle ne le voyait pas comme ça. Le problème c'est quand elle est sortie de la salle de classe après sa rentrée, elle a vu les cinq mecs dans la cour. C'est des terminales. Tous les souvenirs qu'elle avait essayé d'oublier revint à la charge. Elle allait être tous les jours au même endroit que ces pourritures Greg'. On a essayé de porter plainte mais sans témoins valable, on ne pouvait rien faire. Je ne pouvais pas les laisser pourrir la vie de ma petite sœur. J'ai donc décider de feindre la fille dépravée qui voulait essayer le plan à plusieurs.
Surpris de cette révélation, je recrachai autant de mojito par la bouche que par le nez. M'étouffant à moitié, j'arrivai à articuler :
- Tu as réellement fait ça ?
- Oui, je l'ai est invité à tes dix-huit ans en disant qu'on essayerait dans une des chambres. Ils se sont tous précipité dans la tienne, chaud comme jamais comme tu peux le penser.
- Ma chambre, criais-je un peu trop fort.
- Oui, mais rassure toi, il ne sait rien passer, dit-elle comme si de rien était, je l'ai est rejoint avec un plateau chargé de plusieurs verres, de Red Bull, et d'une bouteille de vodka.
- Laisse-moi deviner, dans la bouteille, il y avait de la drogue ?
- Oui, du LSD, vu que leurs morts par coup de couteau était flagrante, ils n'ont pas fait de test pour les drogues. Ils étaient complément stone, ils sont ressortis pour inviter une autre fille à se joindre à nous. J'ai fait un détour par la cuisine pour prendre un couteau de cuisine, le manche enroulé dans un torchon, et quand je l'ai est rejoint, tu leurs crier dessus pour qu'ils partent.
Elle me regarda en pleurs :
- J'avais plus de temps Greg, je devais venger ma petite sœur, il n'y avait personne autour, je l'ai est donc poignarder l'un après l'autre au thorax. On avait peu de temps avant que quelqu'un nous voit.
- Et ce à ce moment-là que tu m'as dit qu'il t'avait violé, certaine que ça me ferait sortir de mes gongs.
- Et j'avais raison, se lamenta-t-elle en se rapprochant de moi, tu as pris le couteau pour les charcuter. Je t'ai fait promettre de ne rien dire pour le viol à qui que ce soit, et dieu merci tu as tenu ta promesse, même si tu étais dans un état second quand tu l'as promis. Puis quelqu'un ta vue, à crier et tout le monde fut persuadé que tu étais l'assassin.
- Et j'ai sacrifié toute ma vie pour te couvrir, murmurais-je doucement, pas que mon temps en prison. Maintenant, ma famille, mes amies, mon école, tout le monde pense que je suis mort. Alors que je savais que c'était faux, c'est ça qui est incroyable. Je savais, au moment où tu m'as fait promettre, que cette histoire de viol était faux, mais c'était trop tard. J'avais poignardé ces cinq hommes en te prenant le couteau des mains, laissant mes belles empreintes dessus.
Un silence ponctuait de ses sanglots m'aida à digérer toute cette histoire. Elle voulait protéger sa sœur, sa petite sœur qui avait vu aux informations qu'elle était morte avec moi, tout ça pour la protéger.
La plus belle preuve d'amour.
- Je te serais éternellement reconnaissante de ton sacrifice Greg', sanglota-t-elle.
La prenant dans mes bras, je lui soulevai le menton avec mon index.
Pour l'embrasser passionnément de tous l'amour que j'avais pour elle