Le grand soir

Vogue la galère, vogue la vie, vogue l'ennui... Un soir de torpeur, je me décide à écrire de nouveau. Mes idées se sont envolées au loin, plus haut que la stratosphère en tout cas, histoire que je ne les rattrape jamais. Leur ai-je fait peur? Probablement...
Je suis en villégiature, pourtant... Loin de chez moi... Mais mon esprit, lui, ne voyage pas. Ou plus... Ce qui est pire sans doute. Socialement, je suis marqué au fer rouge de la dépression. Certaines personnes doivent croire que c'est contagieux, elles m'évitent au possible. En attendant je lévite dans l'impossible. Me sortir de ce marasme que sont mes pensées me paraît parfois improbable. Il faudrait en finir... en regardant la télévision par exemple? Ce suicide neuronal ne m'attire guère, autant me coller la tempe contre un revolver chargé... Non, je veux du grand, du sexy, du sulfureux... Je m'égare, car ce ne sera pas pour ce soir. Peut-être une autre fois? Un grand soir...
Qui sait vraiment?