Le hibou
saurimonde
Ils filent vitement les rêves supersoniques
Je le vois de bien loin l'astre mort du bonheur
Qui détruit le Soleil Les loges maçonniques
L'étoile dans la nuit c'est la tour du menteur
Les voiles de la nuit Artifices oniriques
Je me suis naufragé Une planète noire
Ténèbres cimmériennes
Ô Nitide drapée Lune en couleurs du soir
Dans mon cœur il fait froid J'ai la vue aérienne
D'une douleur sans fin dans la moir du miroir
Anges déchus et morts Un grand château de givre
Nous emprisonnent tous J'ai un torticolis
Pour avoir trop épié le passé Et les vouivres
M'empoisonnent Chimères Affres et mélancolie
Les chevaux biscornus dansent dans un ciel ivre
C'est les dieux moribonds des profonds songes sourds
Qui remuent mon bateau sous les cieux délébiles
Dis-moi quand vais-je enfin connaitre les beaux jours
Ô cerveau naviguant Les nuages labiles
Te charrieront-ils dans les havres d'Amour
Ce sont les temps orageux où toutes les croyances
Se sont faites briser J'attends l'enchantement
Pourrissant nuitamment au tombeau des silences
Mes yeux sont deux soleils Obscurités Tourment
Seront bientôt percés par leurs ardentes lances
Un oiseau au-dessus d'un château de ténèbres
Regarde tristement Iris ensoleillés
Aux rapides infinies Nager les poisson-zèbres
Dans le néant azur des hommes ensommeillés
Crépuscule Au revoir les horizons funèbres