Le lac

la-tete-en-neige


Vivre en plongeant dans la mort, sauter dans le souffle du monde, et être englouti par le ciel liquide, irisé, argenté, taché de soleil et d’or. Sauter dans la mort et sentir son corps filer dans le vide, encore.

La main bleue dans l’eau claire et tiède, le souffle frais de la cascade en plein visage. Les veines coulantes de la roche, le long de la tendre mousse de feuilles, brodées de rideaux argentés.

Ainsi, le lac, en gorge merveilleuse, duveté de forêt aux bordures sablonneuses.

Ainsi, le lac, à la bouche métallique, ricochet de lucioles en fusion, arc en ciel acrylique.

Et des litres de lac, évaporés en souvenirs, j’ai gravé dans ta peau l’éphémère éternel : je t’aimerai toujours.

Signaler ce texte