Le massacre de l'asile

threnody

Tout a une fin.

J'entends cette chanson malsaine.


Tout est psychédélique, tout n'est que folie.


Les êtres se bousculent, certains tombent, tendant la main vers le ciel, cachés par la masse. L'odeur est désagréable. L'air étouffant. Écrasés, leurs vertèbres craquent, et les échos se perdent dans le bruit épais. Rien ne perce dans ce vacarme grondant. Tout est flou, pris de vertige on s'accroche aux quelconques appuis qui peuvent exister. La bouche s'ouvre, mais aucun son ne sort. Tout n'est que silence dans cette débandade. On veut attirer l'attention, mais ce n'est pas nous qui trusterons cet événement. Ce regroupement en masse.


Où suis-je ?


L'intérieur est ouvert. On est dans une bulle qui s'éclate. Le savon pique désagréablement les yeux, et l'odeur aigre, n'incite à rien de plus qu'à fuir. Percé, nous avons déjà fuit ce lieu, pourtant dans ce tohu-bohu, cette vie envahissante, les sorties disparaissent, et la prison se découvre alors une facette agréable. Brouillon sans l'ombre d'un moindre projet concret. Tout s'emmêle, tout s'entrelace. Le labyrinthe aux parois fines m'emmène vers des cages dorés. Le lierre enserre les barreaux fins.

Enfermés, ces animaux mystiques ouvrent leurs gueules et commencent à chanter quelques doux airs ; envoûtant tout ceux qui entendent la musique. Les poussant à se pencher trop au-dessus de la barrière. Que tout est joli. Il ne faut jamais cesser de s'émerveiller. De tout trouver beau, hors du commun. Il faut toujours profiter. Puis de tomber en avant. Cela rit, ceci se moque. Mais non, ce ne sont pas des chats. Regardez-les bien, ils n'ont pas cet air rusé, ni la plus faible trace de grâce. Pas d'oreilles pointues, ou de longue queue.


Ils ne retombent pas sur leurs pattes.


Le liquide gicle, la bouteille est ouverte. Elle a couvert les craquements. Elle a masqué les fêlures, et pansé les blessures. Elle a changé l'avis, et fait morfondre l'esprit dans une léthargie festive qui s'embrase quand il est temps de fuir, et d'oublier.

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