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LE DÉVERS
Edgar Fabar
J'écris pour vivre
ou j'écris ma vie pour ne pas oublier.
Je vis ma vie pour être là.
Le jour, la nuit,
sont vérités.
La lune, le soleil,
des chaines universelles
Chaque fou regarde.
Je m'explose la rétine,
toutes ces journées,
camé jusqu'aux yeux.
Les jeux c'est eux,
c'est tout, c'est moi tout le temps,
reluquant le fond de la boîte
et ne voyant que le vide éclatant.
En passant, sans m'étendre
sur le boulevard des âmes,
je me destine à marcher longtemps
les pieds sous terre,
mais vers le ciel,
mes écailles,
mes étincelles.
Le rêve et rien
faut-il s'en satisfaire.
Car derrière le dévers,
le mystère.