Ce que tu peux penser de nous est sans doute vrai ! Ton nez rouge en dit long sur tes pleurs , l'état de ton âme qui est aussi le notre ! Touchés en plein cœur par ton désespoir et ta révolte !
Courage ,
Lève toi ,
Charlie !
Ton nez rouge
parle de
tes craintes ,
de ta peur .
Elle n'est plus
vilaine ,
jeteuse de sorts !
Elle n'ira pas
plus loin
que ce sang
versé !
Humiliés de la Révolution,
banc des insurgés,
Révolutionnaires de l'Âme,
tu guéris mes plaies,
chantant la complainte
des pauvres du Faubourg !
A Mort ,
Dynasties fascistes !
A Mort ,
Despotes assoiffés de sangs
sans principes ,
ni volontés,
aux
culs terreux !
A Bas ,
les monarchies
des
déchus !
Primeurs de la souffrance ,
Halte là!
Ta voie n'est pas la notre !
Ton idéal n'est pas le mien!
Ton déni vomit la moralité !
Plaidons la faveur du prochain !
Celui qui suivra
vivra !
Assis sur l'Arbre
de Vérité ,
Sagesses des anciens
qui communient ,
chagrins du passé ,
Besaces lourdes
De Corps enlacés ,
tendrement endormis
dans la Paix Éternelle.
Charniers
de guerres ,
des champs de batailles,
aux lueurs menaçantes,
éclairés de ta Voix ,
tu mugis aux sons
des clairons ,
pénétrés des Astres
de Lumière,
visions
de l'Ange,
gardien du Temple.
L'Orée des forets
où gisent
les ventres affamés
des
soldats vaincus .
Lacs de sang,
des oubliés
de la Seconde ,
des humiliés
de la Première,
sans foi ,
elle se présente comme étant la grande ,
la seule à libérer ,
à soudoyer ,
celui qui rage,
Maitre de tes richesses,
de ton présent.
Concessions
vaines !
le Pardon n'use pas de la Parole.
Il ment à celui qui querelle ,
absurde liberté du ton
qui n'ose pas .
Combats
des Résistances !
Haut la main du soldat
poing levé vers
les cieux ,
allant
en quête du
Seuil d'un monde nouveau,
Traversant
les Portes ouvertes sur un horizon,
au voile d'éternité,
Délaissant
la Barbarie des Hommes
pour le
Seul réconfort
des Anges
qui passent,
un brin de féminité
aux bords des lèvres.
Crime de sang
qui est le notre ;
Parfums de poudres
et canons,
tu fusilles
l'innocent ,
mendiant
pain ,
pardon !
Misère
de l'ouvrier
qui endure ,
Combattant de l'espoir
remuant
fumier des granges,
sols des pâtures,
pour te libérer
de ton enclos,
d'impie,
du destin
cruel
qui est le tien.
Vengeur
assassin,
tu t'es perdu
dans ta foi
qui
refoule
l'obsession du Bien
pour accomplir
le Mal ,
moqueur ,
insensible
pervers .
Toi
qui a oublié ton nom
celui donné par ton père ,
engendré par ta mère
qui fit de toi
l'homme
de demain.
Catherine Lavandier