Le Nez rouge de Charlie

Laurène J.Carol

Ce que tu peux penser de nous est sans doute vrai ! Ton nez rouge en dit long sur tes pleurs , l'état de ton âme qui est aussi le notre ! Touchés en plein cœur par ton désespoir et ta révolte !


Courage ,

Lève toi ,

Charlie !


Ton nez rouge

parle de

tes craintes ,

de ta peur .


Elle n'est plus

 vilaine ,

jeteuse de sorts !


Elle n'ira pas

 plus loin

que ce sang

 versé !


Humiliés de la Révolution,

banc des insurgés,

Révolutionnaires de l'Âme,

tu guéris mes plaies,

chantant la complainte

des pauvres du Faubourg !


A Mort ,

 Dynasties fascistes !

A Mort ,

 Despotes assoiffés de sangs

 sans principes ,

ni volontés,

aux

culs terreux !


A  Bas ,

les monarchies

des

déchus !

Primeurs de la souffrance ,

Halte là!


Ta voie n'est pas la notre !

Ton idéal n'est pas le mien!

Ton déni vomit la moralité !


Plaidons la faveur du prochain !

Celui qui suivra

 vivra !


 Assis sur l'Arbre

de Vérité ,

Sagesses des anciens

qui communient ,

chagrins du passé ,

Besaces lourdes

De Corps enlacés ,

tendrement endormis

dans la Paix Éternelle.


Charniers

 de guerres ,

des champs de batailles,

aux lueurs menaçantes,

éclairés de ta Voix ,

tu mugis aux sons

des clairons ,

pénétrés des Astres

de Lumière,

visions

de l'Ange,

gardien du Temple.


L'Orée des forets

où gisent

les ventres affamés

des

soldats vaincus .


Lacs de sang,

des oubliés

de la Seconde ,

des humiliés

de la Première,

sans foi ,

elle se présente comme étant la grande ,

la seule à libérer ,

à soudoyer ,

celui qui rage,

Maitre de tes richesses,

de ton présent.


Concessions

vaines !

le Pardon n'use pas de la Parole.

Il ment à celui qui querelle ,

absurde liberté du ton

qui n'ose pas .

 

Combats

des Résistances !

 Haut la main du soldat

 poing levé vers

les cieux ,

allant

 en quête du

Seuil d'un monde nouveau,

Traversant

les Portes ouvertes sur un horizon,

au voile d'éternité,

Délaissant 

la Barbarie des Hommes

pour le

Seul réconfort

des Anges

 qui passent,

un brin de féminité

aux bords des lèvres.



Crime de sang

qui est le notre ;

Parfums de poudres

et canons,

 tu fusilles

 l'innocent ,

mendiant

pain ,

pardon !


Misère

de l'ouvrier

qui endure ,

Combattant de l'espoir

remuant

fumier des granges,

sols des pâtures,

pour te libérer

de ton enclos,

d'impie,

du destin

 cruel

qui est le tien.


Vengeur

assassin,

tu t'es perdu

 dans ta foi

 qui

refoule

 l'obsession du Bien

 pour accomplir

le Mal ,

moqueur ,

insensible

pervers .


Toi

qui a oublié ton nom

celui donné par ton père ,

engendré par ta mère

  qui fit de toi

l'homme

de demain.



Catherine Lavandier






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