Le partisan
arthur-kinski
Je franchis les multiples événements de cette histoire tant mon empressement de remercier ce vieil homme ce fait primordiale.
Ce n’était qu’un coin de grenier ou poussait la poussière sans soleil. C’était ma forteresse. Un abri bien pertinent, ou je n’était ni tout à fait chez lui, ni tout à fait ailleurs. Un escalier pliable qui se déploie du plafond, voilà tout. Je grimpe sur cette stalactite et le vielle homme pose son doigt sur ses lèvres. Je dois me taire. J’y passe deux jours de sommeil, exténué. Je confond par moment le son d’une cafetière à ébullition avec celui d’une botte. Botte d’un soldat. Qui grimperait l’escalier. La tête du vielle homme s’élève chaque jours du sol, son doigt comme une matraque qui couvre sa bouche. Je me remémore des chansons que l’on nous apprenaient petit devant la mairie. République quelque chose. Des semaines se passent, je regardent la vétuste armoire dans le coin gauche et comme j’aimerais lui parler. Mais je dois me taire. Enfin la guerre mourut après six longs mois. Je sortis fière et brave mais sans voix. Je ne pu rien dire au vieil homme. Faute corrigée.