Le poison de la mémoire.
vanessa-dylan-ecrivain
« Je me souviens » arpente inlassablement mes nuits.
Captures lointaines d’images en série, amies-ennemies.
Souffle persistant d’une sensation éprouvée, instantané insoumis.
Cascades de clichés dans mes placards, négatifs incompris.
Hésitations et larmes sèches, quelquechose est compromis.
Maladresse d’existence, je m’essouffle dans cette vie.
« Je me rappelle » pose des jalons sur mes années.
Sculptures passagères clandestines, esquisses inachevées.
Sanglots incessants d’une absence « de », cœur suppliant déshérité.
Rafales d’impressions dans mes hasards, diapositives altérées.
Incertitudes et soupirs d’âme, ébauches emprisonnées.
Réticence de persistance, je m’époumone dans ma fierté.
« Je n’oublie pas » me tue lentement avec passion.
Photographies épinglées dans ma chair, procès d’intentions.
Complainte de sentiments exécutés, saisie-attribution d’émotions.
Succession de portraits dans mes miroirs, tirages enfouis sans permission.
Lassitude d’être, sourires déchus, quelquepart épouse l’appréhension.
Réserve de résistance, je me perds dans l’inspiration.
(17-07-2013) Vanessa Dylan.