Le printemps se roule sur sa route
ivoicky
Le printemps se roule sur sa route
sur les herbes rouillées d'hier.
La lune d‘argent sur la bleue voûte
de ma tasse coule la lumière ...
Cache en ta poche les étoiles des champs,
essaye d‘appâter ta mort, -
ses élargis prunelles des chats -
comme mon thé si noir et si fort,
comme le jour mauvais qui viendra
quand il sera le moins attendu, -
et l‘amertume se dissoudra
dans le seau de la lumière fondue.
L‘argent deviendra la fer dur.
l‘eau s‘écumera – pas de boire...
Dis-moi - qui est ta côte, ton amour?
Qui portera le deuil noir ?
Est-ce que le vent raconte de toi -
le vent du vide qui s‘emportera?
Si mon coeur battra hors de soi -
la berceau de la nuit l‘bercera.
Le songe vient sur la voie des ténèbres...
Est-ce la pluie avec son bruit?
Ou la fumée de la bruyère et des herbes
au-delà la porte qui s‘ouvrit?...