LE REGARD

Lisa Mody

LA RENCONTRE

Il ne la connaissait pas. Il l'avait juste aperçut, l'espace d'un instant, d'une seconde. Juste un regard, juste des yeux qui se croisent. Mais il y avait plus. Bien plus.

 Dans la voiture, il fait trop chaud. Il ouvre une fenêtre, et laisse son regard vagabonder à l'extérieur. Il a 16 ans à peine. Il trouve qu'il fait beau, il trouve que la vie est simple. Petit enfant encore, pourtant grand, au regard mûr. Au fond de lui a grandit une idée simple. Il croit en la vie, parce qu'elle l'a toujours soutenue. Ses yeux sombres, marron chocolat, caresse les herbes du regard, embrasse les arbres avec confiance. Il n'y a rien dans ce regard qui ressemble à de la tristesse. Il n'y a rien que le bonheur d'exister un instant de plus. Un virage, une pointe de vitesse. Le vent sur sa peau bronzée. Rien de plus. La voiture ralentit légèrement dans un tournant. Et il y a cette fille.

Elle a peut être un ans de moins, ou un de plus. On ne peut pas le dire. Elle est habillée, comme toute autre jeune fille par cette chaleur, d'une robe simple et courte. Elle porte des chaussures à talons, des boucles d'oreilles simples, une gourmette. Ses cheveux longs, d'un rouge flamboyant volent légèrement au rythme des ses pas souples et gracieux. Elle se retourne légèrement, pour voir la voiture. Son visage est magnifique. Doux et fragile, comme une poupée qu'on a peur de casser.

Et il la regarde.

Ses yeux n'ont pas de couleur définie ; s'est une harmonie de bleus, de marrons et de verts. Ils sont entourés par du crayon noir qui leur donne un aspect hypnotique.

La jeune fille a levé les yeux vers lui, et il se retrouve soudain prit dans un ensemble complexe de sentiments qui se cachent dans ces pupilles colorées. Derrière cette barrière construite par le sourire qui habite son visage fin, il aperçoit une lueur insipide ; comme un voile triste qui cache, qui enferme au fond de lui, la vérité. Comme une tristesse fatiguée, sénile d'être resté dans l'oubli trop longtemps, l'amertume, la colère, le chagrin, le regret. Tout explose soudain dans les yeux magnifiques de la jeune adolescente. L'espoir, l'espoir amer, l'espoir sombre et morbide est oublié. La vie soudain ressemble à l'un de ses puzzles, dont il faut reconstitué les morceaux un à un, tout en sachant que le résultat sera décevant. L'attente de la fin. Et s'est tout. La vision amère d'une personne qui a trop souffert et qui aimerait que tout s'arrête. La combattivité, elle ne l'a que trop utilisé. Elle est usée, fatiguée. Elle est tombée dans trop de pièges et a trébuché sur tant de mots et de problèmes, que tout semble inutile. Un rien l'agace, un tout l'ennui. Et elle tombe dans l'attente. Dans l'attente décevante du lendemain. Mais demain est le même, et le cercle vicieux se referme sur elle.

La voiture la dépasse, et dans un sanglot étouffé, elle continue sa marche, qui l'emmène au même endroit que le jour d'avant. Une voiture passe. Elle évite de la regarder. Elle s'arrête, soudain ferme, décidée. Elle bifurque soudainement et change de direction.

  • En réalité je suis assez nulle en ortographe, j'écris juste quelques textes court, et en général je n'ai idée ni de la fin ni du début ; j'écris ce qui vient. Désolée pour les fautes !

    · Il y a presque 13 ans ·
    Dessin fille

    Lisa Mody

  • C'est vrai qu'il faudrait corriger quelques fautes...

    · Il y a presque 13 ans ·
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    saint-james

  • La beauté du texte, c'est aussi celle de l'Orthographe (ortho : droit, juste, harmonieux + graphein : écrire => écrire droit, c'est écrire juste).

    · Il y a presque 13 ans ·
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    klf

  • Beau style. J'aime beaucoup "cette barrière construite par le sourire qui habite son visage fin". Mais ce court récit semble isolé, comme privé d'un avant et d'un après. Il appelle une suite ou peut-être un flash-back.

    · Il y a presque 13 ans ·
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    saint-james

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