Le repos du gouverneur

Blanche De Saint Cyr

Nouvelle érotique - historique issue de l'univers de la série "Chine Lubrique". L'intrigue se déroule au Yunnan, au IXe siècle. Liù, jeune esclave têtue lutte pour séduire le fils du roi du Nanzhao

Je m'inspectai une dernière fois dans la glace avant le grand jeu. Mes seins en présentoir dans la soie noire de mon hanfu pigeonnant semblaient défier le monde. Au-dessus de ce fier balcon, le pendentif du Baron ornait mon décolleté. Je l'avais remis sans trop d'hésitation, après tout, mon mari ignorait que je l'avais volé. Son absence pendant ces deux longues années m'avait obligée à gagner ma vie d'une façon qu'il réprouvait certainement. Malgré sa rudesse, cette vie de débauche m'avait apporté des moments de jouissance, jamais fille de joie n'avait mieux porté son nom, joie de la liberté et des plaisirs interdits. Maintenant que nous étions à nouveau réunis, Calaf allait pouvoir profiter de mes expériences.

Lors de ces deux années de bagatelles, le souvenir de Calaf s'était souvent imposé à moi, m'amenant à l'orgasme aussi sûrement qu'un doigt dans le cul. Je me plaisais à penser qu'il saurait tirer parti de ma transformation. Il avait quitté une jeune novice balbutiante. Il découvrirait une spécialiste, prête à l'emploi, lèvres expertes, fesses dociles, con de velours, j'entraînais mon corps pour la fête de nos retrouvailles. Mon déhanché, les palpitations de mon vagin, la souplesse de mon anus, autant de cadeaux pour mon mari adoré. J'en rêvais le soir, la main entre mes cuisses, pour quelques bonheurs supplémentaires, quand un client pressé m'avait laissé sur ma faim.

Et aujourd'hui, l'heure des retrouvailles avait enfin sonné. Calaf semblait encore sous le choc des épreuves passées, taciturne, il restait de longues heures à travailler dans son bureau. Son poste de gouverneur l'occupait tant que je le voyais à peine. Son beau visage sévère me serrait le cœur. Je devais trouver un moyen de le dérider, de le séduire, de le reconquérir. Mon courageux mari méritait bien quelques gâteries de sa petite femme lubrique.

Mon port de tête altier rehaussé du chignon chapeautait l'ensemble de mon buste affolant. Me contempler ainsi humidifiait ma vulve, je la sentais chauffer et palpiter comme un petit coquillage gourmand. J'y glissai un doigt connaisseur. La femme de chambre m'avait parfaitement épilée, gommée, hydratée. Mes orifices roses et lisses étaient fins prêts pour le plaisir de mon mari.

— Votre peau, avait-elle dit, doit devenir plus douce qu'une invitation sur la route de la soie.

Drapée d'un voile au cas où je croiserais un domestique, je me hâtais dans le couloir qui menait à la chambre de Calaf, mon mari, il venait de s'y retirer pour la nuit. J'entrai sans m'annoncer et le trouvai allongé sur son lit. Une unique lanterne éclairait encore la pièce. J'attendis qu'il lève la tête pour dévoiler le haut, mes seins offerts comme un repas de fête dans leur corbeille de fruits. Il ne put retenir un sifflement admiratif. Je lui souris en m'approchant du lit.

— Voici pour le repos du gouverneur.

J'enjambai son corps et me postai à califourchon en travers de son torse. Ses mains se tendirent vers mes seins, mais je les saisis au vol.

— Tss tss, pas si vite, Monseigneur.

J'attrapai le voile qui avait servi à me couvrir et lui attachai un poignet au montant du lit. Je dénouai ensuite ma ceinture pour fixer l'autre poignet au montant jumeau. Il se laissa faire, surpris, mais ses yeux brillaient d'un appétit vorace. Je lui susurrai à l'oreille.

— Aujourd'hui, c'est moi qui commande. J'ai pris goût au pouvoir, depuis que je ne suis plus une esclave.

Depuis que je ne suis plus une voleuse, une pute des grands-chemins, pensai-je. Mais ça, Calaf n'avait pas besoin de le savoir. J'écartai les pans de sa veste de brocard. J'aimais la vision de ses larges épaules, de ses pectoraux durs et lustrés comme du bois précieux, couchés sur le lit, à ma merci. L'énorme bosse qui déformait les braies de mon homme me réconforta : mon plan fonctionnait à merveille. J'y frottai mon entrecuisse impatient. Une douce chaleur m'emplit le ventre. J'y mis plus d'ardeur. Je me sentais capable de jouir comme ça, à travers le tissu. Je laissai échapper un gémissement, puis me ressaisis.

Je me levai, dénouai le bas de ma robe, puis vint m'agenouiller sans ménagement sur le visage de mon mari. Il semblait ravi d'enfin participer à la fête, sa langue plate couvrait toute la surface de ma vulve, il me léchait de bas en haut avec avidité. Puis elle se fit pointue pour me fouiller l'intérieur, taquiner mes petites lèvres et m'explorer jusqu'à l'anus. Ma mouille lui barbouillait les joues, mes cuisses irritées par sa barbe frémissaient en cadence.

Le clitoris agacé, je choisis de revenir au pieu qui m'attendait sagement plus bas. Je le délivrai de sa ganse de tissu et l'astiquai avec délectation. Il était tellement large que mes doigts peinaient à en faire le tour. Je lubrifiai ma main au creux de ma fente, puis m'attardai sur le gland gonflé à bloc. Mon mari poussa un râle qui me donna envie d'accélérer.

Afin de jouir davantage, il me demanda d'approcher une psyché du lit, dont je devais pencher la glace, la dirigeant jusqu'à ce qu'elle reflète le jeu de mon cul pendant qu'il allait me foutre.

Je m'exécutai, puis me courbai au-dessus de sa pine raide frémissante de désir. J'en guidai le bout vers mes petites lèvres roses, puis je l'enfourchai hardiment, m'appuyai de tout son poids et m'enfonçai sur sa queue dressée. Un feulement rauque s'échappa de ma gorge. Je sentis la barre pénétrer mes chairs et me remplir à fond. J'étais empalée jusqu'aux couilles. Je me levai et me baissai plusieurs fois, afin que Calaf puisse jouir de la vue de l'entrée et de la sortie de sa pine dans le miroir. La psyché reflétait parfaitement mon dos et ma petite croupe, ainsi que mon con qui serrait étroitement la grosse queue de Calaf, et par-dessous le tout mon joli petit trou du cul rose.

Je me sentais forte et fière. Cet homme attaché, c'est moi qui le possédais. Je me déhanchai doucement, dance lascive, traçant des huit avec mon bassin et contractant le fourreau de mon vagin en mesure. Mon mari semblait aux anges, nullement pressé, tandis que le plaisir montait en moi. Il regardait ma poitrine avec gourmandise. Je soupesai mes seins à deux mains pour mieux les lui montrer.

— Tu veux que je me caresse ?

Sans attendre sa réponse, je m'exécutai, malaxai mes mamelles et jouai avec mes pointes entre pouce et index. L'excitation gagnait tout mon corps par décharges électriques. J'accélérai le rythme de mon bassin comme sur un cheval au galop. Son gland tapait fort et je tentai de l'engloutir plus profond à chaque poussée. Je sentais mon mari au bord de l'orgasme, sa queue énorme me fourrageait le ventre. Les yeux rivés sur mes mamelles, il se débattait pour échapper à ses liens, sans succès. J'empoignai mes seins à pleines mains et tendis la langue pour les lécher. Ma salive coulait sur le médaillon jusqu'à mes tétons.

Avant que je puisse réagir, Calaf se libéra une main. Il contourna ma hanche et mouilla mon cul avec la liqueur qui me sortait du con. Il m'introduisit un doigt dans l'étroit chemin du bonheur. Mon excitation devint furieuse et sans bornes. Les mouvements de ma croupe, superbe dans la psyché, roulaient rapides et sauvages. Mon homme donna trois formidables coups de bassin en grognant de plaisir, les salves me vrillèrent les reins d'une exquise décharge qui nous rendit pantelants. Je m'effondrai sur son torse. L'orgasme nous laissa tous les deux hébétés, cotonneux.

Je détachai le poignet de Calaf et me faufilai en ronronnant sous les draps, bien décidée à rester avec lui la nuit entière. Il me caressa les cheveux tendrement.

— Ma petite femme, murmura-t-il. Je préfère ne pas savoir où tu as appris tout ça.

Je fermai les yeux comme si le sommeil avait fondu sur moi soudainement. Après tout, il ne m'avait pas réellement posé de questions.

***

Envie de découvrir la série "Chine lubrique" ?

Rendez-vous sur https://www.amazon.fr/Chine-lubrique-Episode-esclave-imp%C3%A9riale-ebook/dp/B07J1T44R1/ref=asap_bc?ie=UTF8

pour l'Episode 1 : Liù, esclave impériale.

Signaler ce texte