Le retour

Partir. Sortir du cocon familial pour voler de ses propres ailes. Se créer un « chez soi », un ailleurs qui ne soit pas « chez ses parents ». Décision difficile à prendre mais qui se révèle parfois nécessaire et, par les temps qui courent, précoce.

On essaye alors de se prendre en charge tout en se délectant  de cette liberté fraichement acquise. Ainsi, aussi sage que l’on ait été pendant son enfance, on ne peut pas s’empêcher de braver quelques interdits parentaux …comme pour vérifier que l’on est bien livré à soi même.

Et puis viens le moment du retour. Revenir « chez ses parents », retrouver « sa » chambre, revivre là où on a vécu si longtemps, refaire les mêmes gestes dans ces lieux familiers et pourtant sentir comme un malaise.  Ce malaise persiste quelques temps mais s’atténue et finit par disparaitre. Il s’éteint complètement lorsque l’on arrête de se considérer différemment à l’intérieur et à l’extérieur de « chez ses parents ». Lorsqu’on accepte d’obéir aux règles du cocon familial sans renier l’expérience que l’on a acquise de son côté. Lorsqu’on comprend qu’on est une seule et même personne où que l’on soit. Alors on se détend  et on savoure  les bons plats de sa maman pour le plus grand bonheur de son estomac…