Si je devais renommer l'amour, je lui donnerai le nom de sablier Et en comparerai chaque grain à l'idée des choses qui maintiennent Au règne du rêve, qui, sans la moindre raison nous abstiennent Du réel cheminement de leurs espoirs, qui tombent déshabillés.
Plus le temps passe, et plus les espoirs ou les rêves ne sont plus Ils se glissent dans l'entonnoir sans pitié qui lui n'épouse que Raison Et empêche l'homme à croire puisque son esprit divorce des passions Des corps et de l'âme, qui, offensant Dieu nous désarme du pardon et du salut.
Cependant, le sablier n'est que l'objet du temps et de l'éternel Puisque de sa frêle consistance, se laisse manipuler dans la vannelle Rue qui se répète et qui en cercle, retrouve de nouveau sa bohème.
Perpétuelle recommencement l'amour n'est rien d'autre qu'un renouveau Qui sous d'autre forme se laisse porter et tourne comme un rondeau Qu'on entend et qu'on aime puisqu'il résonne comme notre histoire, notre poème.