Le saut de l'ange

mangouste

Un jour gris et pâle pour mourir, solitaire.

Personne à qui manquer. Nul ami pour pleurer.

La Seine a de l'ardoise, le sinistre reflet

Un sépulcre mouvant, linceul millénaire.



C'est sur ce pont d'amour que rompt le cadenas

Qui m'enchaîne à la vie, ô sinistre prison

Qui ne m'a rien offert que fièvres et déraisons

Liquide suaire qui cache mon trépas.



La mort déjà m'embrasse et son souffle glacé

Insuffle en ma poitrine son venin admirable.

Ils pèsent sur mon corps, ô chaleur insondable

Les soins de mon sauveur, divine humanité.

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