Le second lundi de septembre

Gabrielle Prévost

Le second lundi de septembre, il tomba une forte pluie qui dura tout l'après-midi. Le crachin battait à la fenêtre; et toute nue et toute chaude, sa peau léchait son corps. Elle s'émerveillait, hors d'haleine, de ce mouvement de fougue si impétueux et si doux. Elle s'imprégnait de son buste, de sa figure carrée et de ses bruns cheveux ; et alors qu'elle baisait son front humide, elle vit ce qu'il avait dans le cœur. Il la regardait de ses yeux noirs. Elle tressaillit, saisissant de ses poings le drap, et laissa à nouveau s'échapper de ses lèvres un cri naturel. Il l'étreignit alors, plus fortement encore avec une prévenance curieuse qui la fit rougir.

Ils dansèrent tout l'après-midi, au gré de leurs tendresses et désirs, au troisième étage d'un appartement au cœur de Paris. 

Signaler ce texte