Le sésame

arnaud-luphenz

Le drap se lève sur une silhouette obscène, sur la
nuit au visage clair que tu aimes tant… avec des
sourires d’argent.


La jeunesse est là, froissée dans ses recoins
téméraires. Reine. Tu la vois devenir étoile et filer
aux quatre vents. Folle et clinquante pour pas
longtemps.


Le drame essaime une portée d’aubes
incandescentes, un soleil découchant de sa voûte
céleste. Il dispense ses rayons à d’autres horizons, là
où les lèvres désertent les images et rejoignent
l’instant. Les mains desservent les causes entendues
et caressent le présent. Sous la peau, des océans et des
terres sont découvertes par l’explorateur inattendu.


Le sésame irise l’écho des épidermes et
s’engouffre dans les abysses tournoyants. La danse
livre une partition de pas non convenus. Le rythme se
balance sur des corps s’emmêlant… Pelotes de veines
bousculées par la fièvre. Le frisson répond à la brise
et les reliefs s’ébrouent bruyamment. Que veux-tu qui
se taise ? L’ombre est sur nous. L’ombre est sur nous.

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