Le solitude a trouvé sa place

Je ne sais pas où est ma place et ce quelle vaut. Je ne sais pas si j'aurais un jour le courage de prendre ma vie en main. Parfois, je me sens enfant. D'autre fois adulte. Parfois, je me sens grandis. D'autre fois malade. Je voudrais prouver que je suis capable de marcher droit mais je me prend toujours les pieds dans mes idées. C'est comme si j'avais le talent particulier de m'égarer, de tout foirer pour me sentir exister. Cette sensation de ne pas progresser, de perdre du savoir plutôt que d'en gagner ; elle ne me quitte jamais. Je ne veux pas être une victime de la vie mais dois-je pour autant être coupable de la détruire ? Ou noir ou blanc. Ou ombre ou lumière. Nos choix sont tranchés comme le temps est chiffré. Faudrait mélanger le code pour trouver la bonne combinaison. Entropie désorganisée. Sacré pléonasme qui signifie simplement qu'il n'existe pas de monde parfait. Le désordre amène le désordre. 
Je ne sais pas si je suis une fille normale qui essaie d'échapper à la banalité ou une étrange personne cherchant a être comme tout le monde. Je sais juste que j'ai ce vide au fond de moi, cette poche de néant. Je l'ai perforée, écrasée, mutilée, mais rien n'y fait. Elle prend une place si folle que parfois je ne sens qu'elle. Le soir, la nuit, elle s'installe confortablement et me tient compagnie. Elle me dit qu'elle sera toujours la et moi je lui dit que je n'arrêterai pas de la chasser. Elle me dit souvent que je m'y habituerais, et moi j'ai peur qu'elle ai raison.