Le sombre vide

Florence Quinodoz

On a tous déjà vécu ce sentiment de vide, ce sentiment de rien

On a tous déjà cherché la lueur dans l’obscurité

Lumière obscure dans le pâle reflet des saisons

Le temps passe et tout se casse

La vie passe et tous se cachent

Peut-être qu’on aime souffrir

Qu’on se complait dans cette douleur à force de la vivre

Peut-être bien qu’elle nous permet de nous sentir vivant

Même si à l’intérieur elle nous écorche, parcelle par parcelle

Ne laissant pour finir que l’écorce

Peut-être bien que la douleur nous rend plus fort

Peut-être bien qu’elle nous rend meilleur

Mais elle nous rend aussi vide, vide et seul

Certains n’ont plus le courage de lutter, et s’en vont vers un ailleurs qu’ils pensent bien meilleur

D’autres restent là à espérer

Nous sommes nombreux à nous noyer dans cette douleur

A la cacher par des sourires et des rires

Des sourires qui se veulent sincères, mais qui, au plus profond de nous veulent simplement dire qu’on tient le coup, qu’on ne lâche pas

Certains encore vivent avec l’impression de n’avoir plus rien à gagner, plus rien à perdre

Avec l’impression que tout est voué à l’échec

Non, rien ne reste, tout s’en va...

Oui, tout part en éclats...

Eclats de verre qui entaillent nos vies

Et nous empêchent de mener une vie heureuse

Non rien ne s’arrange vraiment avec le temps

Oui, il y a toujours quelque chose qui s’ajoute pour mettre fin au bonheur

Parfois on aimerait juste qu’il y ait un entracte

Une pause dans ce cycle infini des épreuves qui se succèdent

Une pause pour respirer.

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