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Le songe d'Oriane
koya-al-gaad
Un doux velour
Entoure ses contours,
La drapant
D'un blanc éclatant.
Ses cheveux ne retombent
Sur ses formes rondes,
Et restent en suspens
Pour arrêter le temps...
Ses yeux,
Signifiés par un clair bleu
Sur les paupières, sont fixés sur les vielles pages
D'un livre qui a traversé les âges.
Les herbes hautes l'environnent,
Parmi elles les fleurs à peine écloses foisonnent,
Donnant à la scène
Un charme qui, peint, plairait à tout mécène.
Mais seule Oriane me fascine
Dans ce paysage de nature assassine
Qui ne fait que cacher sa beauté,
Qui ne sait que cahoter
La toile ainsi dessinée.
Ce ne sont que des éléments du décors
Qui servent à présenter
En douceur cette clarté d'aurore,
Aussi apaisante
Et éblouissante
Que le soleil se reflétant
Sur la surface d'un grand océan...