Le spectre

tropical-writer

LE SPECTRE


C’était une nuit sans sommeil.
Brûlant d’une étrange fièvre,
Je buvais un alcool vermeil,
Chaud et doux comme tes lèvres.


Dans mes veines, ton absence
Diffusait son venin acide
Partout, mes yeux, sans méfiance,
Rencontraient ton spectre placide.


Des pages d’un livre oublié,
Des reflets d’un miroir ancien,
D’un tableau, pourtant familier,
Ton image jaillissait soudain.


Et pour accroître encore
L’intensité de la torture,
La forme souple de ton corps,
Dans le drapé d’une tenture.

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