Le tableau du mensonge

C'est devant ce tableau,

A l'élégance chimérique

Qu'il n'est rien de plus beau,

Que cette immortalité onirique.

Bien mieux qu'un reflet,

Car même dans le noir,

L'image est figée,

On peut y apercevoir;

L'émotion de l'instant,

L'éphémère à jamais,

Un sourire naissant,

Qu'on ne peut profaner.

Autant cadre que toile,

La structure est illusoire.

A l'instar de ce mal,

Qu'est la peur du noir.

On y retrouve des couleurs

Comme porteuses d'un message

Des garants de bonheur,

Qui ne craignent Carnage.

Hypocrite est cette œuvre,

L'espace d'un instant,

Pour cette manœuvre

Le mensonge est présent.

La peinture est de larmes,

La toile d'infamie,

La traitrise d'une dame,

A un écrivain maudit.

Un vernit d'illusions,

Pour un cadre de mensonges,

Le sourire a pour objection,

La torture des songes.

Fut mis en avant,

Ce portrait déformé,

Où la couleur d'antan,

Est à jamais effacée...