Le temps ne laisse plus rien

jeffos-buss

Le jour a tourné ses heures

imité par la nuit

qu'on disait son ennemie.

Sans faillir il a voilé d'une estompe

l'insouciance d'une enfance.

Gangrenés par une époque 

qui a ravagé ces paradis

le jour d'après se vêt de peur

et la nuit d'insomnie.

Les regards sont lointains

et les airs vagues se lassent

dans des souvenirs, là, dénués

de ce relief particulier.

Il y a comme des peaux d'âmes

accrochés aux murmures,

des pas d'hommes désagrégés

les restes de vies pleines

dans des regrets qu'on égrène. 

Il y a les réalités des mondes

ou les silences sont éloquents

les vides sont des pertes de temps...

et les espaces remplis de chagrin. 



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