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Le ton
Djamel Rouai
Toutes les portes grincent,
Dans le bruissement du vent,
Comme les pas d'un inconnu
Dans le silence du pavé.
Une dame oisive
Se rince la gencive.
Je mords la glace,
Épaisse,
Je me prélasse,
Elle se casse,
Éparses,
Je me lasse,
En une masse, les ramasse.
Hausse le son et lis
Ma poésie!
Prête-moi tes lèvres mouillées,
Cette nuit,
Que je bois de ce vin rouge sang
De tes veines,
Et j'habite entre
Les longs cils et le blanc
De ton œil.
Trouve un air joli
Et chante ma romance!
Ou je tire ta langue,
Essore le suc du son,
Fracassant...
Je presse de force
Ton sein,
En ecchymoses bleues,
Et j'entends hurler
La douleur...
Du crissement de l'os,
Je rassemble tes fragments,
Pour donner une
Nouvelle vue, un
Nouveau ton.
Rouai Djamel:04/11/2014