Le travaille!
Adel Hamamouche
Le travail est de prime abord un acte qui se passe entre l'homme et la nature. L'homme y joue lui-même vis-à-vis de la nature le rôle d'une puissance naturelle. Les forces dont son corps est doué, bras et jambes, tête et mains, il les met en mouvement afin de s'assimiler des matières en leur donnant une forme utile à la vie. En même temps qu'il agit par ce mouvement sur la nature extérieure et la modifie, il modifie sa propre nature et développe les facultés qui y sommeillent. Nous ne nous arrêterons pas à cet état primordial du travail où il n'a pas encore dépouillé son mode purement instinctif. Notre point de départ c'est le travail sous une forme qui appartient exclusivement à l'homme. Une araignée fait des opérations qui ressemblent à celles du tisserand, et l'abeille confond par la structure de ses cellules de cire l'habileté de plus d'un architecte. Mais ce qui distingue dès l'abord le plus mauvais architecte de l'abeille la plus experte, c'est qu'il a construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche. Le résultat auquel le travail aboutit préexiste idéalement dans l'imagination du travailleur. Ce n'est pas qu'il opère seulement un changement de forme dans les matières naturelles ; il y réalise du même coup son propre but dont il a conscience.
Mais dans notre système actuel, ouvert sue l'économie de marché, et le libéralisme à tout prix, le travaille à perdu de son essence, il n'est plus ce qu'il devrait être, en parle de dépossession de travaille.
En quoi consiste la dépossession du travail ? D'abord, dans le fait que le travail est extérieur à l'ouvrier, c'est-à-dire qu'il n'appartient pas à son être ; que, dans son travail, l'ouvrier ne s'affirme pas, mais se nie ; qu'il ne se sent pas satisfait, mais malheureux ; qu'il n'y déploie pas une libre énergie physique et intellectuelle, mais mortifie son corps et ruine son esprit. C'est pourquoi l'ouvrier n'a le sentiment d'être à soi qu'en-dehors du travail ; dans le travail, il se sent extérieur à soi-même. Il est lui quand il ne travaille pas, et quand il travaille, il n'est pas lui. Son travail n'est pas volontaire, mais contraint. Travail forcé, il n'est pas la satisfaction d'un besoin, mais seulement un moyen de satisfaire des besoins en-dehors du travail. La nature aliénée du travail apparaît nettement dans le fait que, dès qu'il n'existe pas de contrainte physique ou autre, on fuit le travail comme la peste. Le travail aliéné, le travail dans lequel l'homme se dépossède, est sacrifice de soi, mortification. Enfin, l'ouvrier ressent la nature extérieure du travail par le fait qu'il n'est pas son bien propre, mais celui d'un autre, qu'il ne lui appartient pas, que dans le travail l'ouvrier ne s'appartient pas à lui-même, mais à un autre.
On en vient donc à ce résultat que l'homme (l'ouvrier) n'a de spontanéité que dans ses fonctions animales : le manger, le boire et la procréation, peut-être encore dans l'habitat, la parure, etc. ; et que, dans ses fonctions humaines, il ne se sent plus qu'animalité : ce qui est animal devient humain, et ce qui est humain devient animal
C'est terrible de faire toute sa vie un travail qui ne plaît pas. Lorsque le travail est une vocation, c'est là que l'homme s'épanouit. Bravo pour ce texte !
· Il y a plus de 6 ans ·Louve
Faire Toute sa vie un travaille qui ne nous épanoui pas c'est mourir à petit feu, et c'est exactement le cas de notre monde actuel, le capitalisme s'en fou de nos goûts, tout ce qui compte pour un patron c'est plus de profit, et on est éduqués sur cela, même à l'université avec le système LMD, qui est justement conçu non pas pour imprégner le savoir à l'étudiant mais lui faire acquérir une spécialité dont en à besoin dans le marché du travaille...etc Vous savez Confucius avait dit " Choisissez un travail que vous aimez et vous n'aurez pas à travailler un seul jour de votre vie." une belle citation à méditer! Merci à vous! ;)
· Il y a plus de 6 ans ·Adel Hamamouche