Le tronc
hectorvugo
À l'ombre de ton corps j'oubliais les malheurs du monde
Et prenais soin parfois d'entendre les tiens
Comme un confesseur muet recueillant les secondes
D'une triste musique dont j'ignorais la fin
Sur le tronc de ton cœur je gravais des conseils
Que tu suivais jadis en souriant
Affichant ce bonheur gracieux sans pareil
D'une femme exclusive amoureuse du présent
Utile à toi je m'étais fait à l'idée de vivre
Sans un regard capable d'avenir
Ou l'horizon brumeux s'éclaircit au soleil
Et donne à voir ce bonheur au réveil
À l 'ombre de ton corps je me cajole du jour
De l'exposition coupable du trésor vivant
D'un souffle pure venant à mon secours
Que je respire radieux depuis 40 ans
Et si l'on me dit que le mort nous sépare
J'y crois comme un menteur d'amour
Un joueur de poker accroc sur le tard
D'une comédie pensant tourner court
J'ose espérer faire avec toi prolongation
Te rendre hommage en lettres d'or
Graver à la va vite sur le tronc
Ce prénom féminin que j'adore
Le tien tout simplement