le verrou ;

moimoiettoujoursmoi

D'après le tableau de Fragonard


A nous laisser imaginer

Le second tableau de la toile,

Où le moment à badiner,

Va enfin nous lever le voile.

 

Et c'est vrai que dans ce verrou,

Où on en voit déjà la suite,

On sent déjà très bien vers ou,

Le peintre a peint la chose induite.

 

C'est donc bien là, dans notre tête,

Qu'il entrouvre avec ce loquet,

Ce que nous contaient les poètes,

D'amour derrière les bosquets.

 

Alors on rêve à ces guipures,

A ces dessous tout en satin,

Où on en devine l'épure,

Dans ce miroir aux vers sans tain.

 

On est déjà, dans le cubisme,

A en rechercher l'abstraction,

En jouissant de l'érotisme,

Sans crier à l'indignation.

 

Pas de limite à nos fantasmes,

Pas de censure à la couleur,

Pouvant aller jusqu'à l'orgasme

Et pourquoi pas jusqu'au violeur.

 

Et c'est le génie de l'artiste,

De nous raconter une histoire,

En nous faisant choisir des pistes,

N'étant jamais rédhibitoires.

 

Que d'émotion dans la serrure,

Que d'illusions dans le désir,

Senties dans toutes ces diaprures,

Où n'est présent que le plaisir.

 

A voir aussi, dans cette image,

L'autre face de l'odalisque,

Ou de son maitre, bien plus sage,

Il mit l'amour en astérisque ;

 

En montrant là tout son talent,

De suggérer mais sans montrer,

Ce que le sexe a de violent,

Sans qu'on  puisse un jour y entrer…

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