Le "vert" est dans le fruit
Jean Claude Blanc
Le « vert » est dans le fruit
Majorité plurielle, suffrage universel
A l’extrême Mélenchon, qui prêche dans le désert
Les rares radicaux, eux, ne font pas de zèle
Les « verts » sont dans l’équipe, mais verts peu solidaires
Sorte de cheval de Troie, pour tout foutre par terre
Les gentils socialistes, bien seuls, tiennent la baguette
Sont durs à mater, leurs associés rebelles
Des nuances de la gauche, y‘en a tout un panel
Les écolos, plastronnent, leur herbe tellement plus verte…
Chacun se revendique, comme fervent défenseur
Des charmes de la nature et de ses électeurs
Mais vu de l’intérieur, ce n’est pas très flatteur
Le canal historique, s’en tient à la rigueur
En guise de parti pris, s’arrangent de compromis
Pas de chef à leur tête, c’est un peu l’anarchie
Critiquent gouvernement, ne font que leur devoir
Mais ne sont pas gênés, partager le pouvoir
Plusieurs suppositions, à nous de réfléchir
Sont-ils des profiteurs, qui fliquent les socialistes
Peut-être qu’ils s’allient, pour gagner élections
Ou partie de poker, histoire de maquignons
Ont laissé au vestiaire, leurs pulls tricotés
Descendus du Larzac, les tifs ébouriffés
Chevriers, baba-cool, pour révolutionner
Soudain ont revêtu, costume de députés
Sont entrés dans les ordres, de notre République
Eux qui plaidaient sans cesse les indépendantistes
Dès lors qu’on prend sa carte, on devient réaliste
Etant embrigadés, comme Hommes politiques
Mouvement perpétuel, d’une foule d’infidèles
Chacun son grain de sel, c’est souvent le bordel
Toujours prompts à s’allier, à ceux qui vont gagner
Même si au fond d’eux-mêmes, ne peuvent plus se saquer
Mamère et Voynet, déjà se sont tirés
Cohn-Bendit, fridolin, a regagné les siens
Comités de quartiers, 2% des français
Occupent pourtant les bancs, pas mal comme destin…
Le candidat Hollande, voulant raccommoder
Les déçus de la gauche, pour orner son gilet
L’Assemblée se querelle, on se rend coup pour coup
A force de rapiécer, ça craque de partout
Intégristes biologistes, sont plus opportunistes
Revendiquent leurs places, fauteuils de ministres
En plus se révèlent, de plus en plus gonflés
Le vert nous pourrit, dur de le déloger
Arrivent les élections, pas moment de partir
Faut glaner des suffrages, quelques têtes de listes
Sont verts par la pensée, mais rose, leur ambition
Le peuple n’est pas con, truqués tous leurs sermons
C’est la mode éolienne, défendre écosystème
Le photovoltaïque, notre ardoise magique
Si c’était énergique, on les adopterait
Hollande ce gros malin, renie l’ère atomique
Juste pour faire plaisir, balance, sur le sujet
Spectacle insolite, d’un pouvoir en panique
L’arbitre se régale, observe ses artistes
De s’entredéchirer, il y a des limites
Fin de récréation, la siffle, mine confite
Ecolos convaincus, on est tous concernés
Pas besoin de plaideurs, qui pensent à leurs lauriers
Ceux qui portent l’étendard, sont en premier servis
Habitent les beaux quartiers, portefeuilles garnis
Mais il faut des héros, pour justifier nos guerres
Costumes de gaulois, la moustache en bannière
Notre mauvais Bovet, nous passe ses colères
Il a ses supporters, ses adeptes en sont fiers
Faut être couvert de tunes, pour jouer les écolos
Coûtent cher le naturel, les produits sans engrais
Certains crèvent la faim, se contentent de bouffer
On oublie la santé, quand on est un prolo
Serai toujours surpris, qu’on ne puisse se comprendre
Condamnés à survivre, dans le même univers
Le candide se rebiffe, chacun pense à son ventre
Quand le vert tourne au gris, ça prend un goût amer
Nous ont pas attendus, nos ancêtres de la terre
Pour faire pousser le blé, n’avaient que le fumier
Fromages faisandaient, aux poutres de l’étable
Jambons et saucissons, authentique régale
Ne sont pas morts de ça, plus sûrement du pinard
Ecolos va sans dire, inutile bravoure
Les verts d’aujourd’hui, se réveillent un peu tard
Se vendent au plus offrant, au pouvoir font la cour
JC Blanc novembre 2013