Le vieiL homme et la mer

touag

il est des choses que l'on ne voit plus, des trésors que l'on ne sait pas..

 

 

on aurait pu dire et ou faire un remake d'une splendide oeuvre intitulée ''le vieil homme et la mer''.. ou démarrer par '' il était une fois ...'' une énième fois lancer cette histoire émanant d'un certain Ernest Hemingway.. trépidante vie.. passée et trépassée.. suicidée. Un combat livré sans merci dans un océan sans faille, sans remords, sans esprit et pourtant..

l'homme dont je me permet de conter un infime morceau de sa vie est beau, simplement beau.. ridé de par les ans, un visage buriné à grandes pelletées de sel et de soleil.. blanc ses cheveux sont.. sentant certainement bon l'océan..

son navire de fortune, sans véritable nom, est orné d'une tête de bouc.. un signe éloignant certainement les esprits malins lorsque l'homme est seul avec lui-même dans ce tourbillon sans issue sinon quelques sirènes longeant l'étrave le distrayant lui..

le vieil homme sait que son bébé a le droit de séjouner ainsi lorsqu'un repos lui est accordé. Amarré à un quai dit d'honneur comme un joyau une sorte de privilège et tous, tous savent que ce bateau est soudé à l'homme au visage buriné.. et ridé de par les ans..

un jour il m'a sourit.. un autre jour il m'a parlé.. à un moment cotoyé. Un matin, au retour de l'une de ses batailles livrées seul dans un coin de l'immensité où l'horizon disparaît, je me suis assis sur une montagne de cordages entremêlés de filets aux couleurs différentes, tranchantes.. assis près de lui en bordure du quai..

j'ai alors senti la brise se lever des essences iodées émanant du large sont parvenues jusqu'à moi, venues comme pour narguer mes papilles de tant de senteurs d'ailleurs. En tournant délicatement la tête, j'ai apercu la couleur de ses yeux, ceux du vieil homme et dont je vous laisse deviner. Le regard au loin, fixé je ne sais où, nous nous sommes mutuellement laissés envahirs par ce brusque changement de temps, comme aspirés dans je ne sais quelle galaxie.. sans un mot.. aucun. 

J'ai su qu'il aimait la mer par-dessus tout.. elle l'avait prise comme amant en totale harmonie avec lui, l'océan il y a bien des lunes de cela.. elle lui avait parlé.. tout appris même mais, rien donné d'autre en échange.. si ce n'est ce visage buriné à grandes pelletées de sel et de soleil.. ridé par le temps depuis longtemps.. comme pour le différencier des autres.. le gardant jalousement auprès d'elle.. mais beau comme un astre.. les cheveux blancs sentant certainement bon l'océan.

 

Pour lui; Louis - corsica 

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