Le Zohar 2

Valentin Pyaterka

Mon père, le fameux docteur Douglas Mayhem, nous attendait à la descente de l’avion. Il portait son look Indiana Jones, celui qu’il enfilait lorsqu’il voulait se la jouer archéologue baroudeur. Si ce n’est que contrairement à son model, il n’avait pas de chapeau et avait complété son style par une petite bouée autour de la taille.

Nous descendîmes de l’avion et aussi tôt Douggie dévala l’escalier en frôlant la chute pour aller foncer directement dans les bras du docteur. Il lui accorda une demi-seconde de tendresse puis le reposa au sol. Je m’approchai, on se serra la main. Il prit Penny Potts dans ses bras et l’embrassa sur la bouche. Finalement, il faut croire qu’elle a déjà vu le loup, cependant je me demandais bien pourquoi mon père a choisi de lui montrer le siens.

Des africains rentrèrent dans l’avion et en sortirent avec des malles noires qu’ils emmenèrent en direction du campement. Il s’agissait d’une dizaine de petites tentes collées les unes aux autres encerclant une immense. A l’intérieur on avait creusé un trou qui donnait sur une entrée sans porte construite dans ce qui semblait de la pierre. Il y avait des milliers de câbles électriques qui passaient par cette ouverture. Elle donnait sur une pièce immense couverte d’écritures étranges. Au milieu de cette pièce se trouvait petit cube qui flottait en l’air. Il devait faire dix centimètre de hauteur. Des cercles concentriques partant du dessous étaient gravés au sol. En face du cube, les assistants de mon père avaient mis en place un immense orgue électrique et jouait des mélodies.

                « Voici le Zohar, s’exclama mon père en se tournant vers nous. Voici l’instrument qui permettra à l’humanité de devenir maitre de sa propre destinée.

                - Très bien, lui répondis-je, mais à quoi ça sert ?

                - On ne le sait pas encore, nous ne sommes pas encore arrivés à le faire fonctionner. On a essayé d’appuyer dessus, de le frapper, de le brancher avec l’électricité, on a même essayé de jouer de la musique pour communiquer avec."

J’étais tout à fait dubitatif devant le pouvoir de cette chose cependant je devais admettre que la mise en scène et le fait qu’il flotte ne me laissait pas indifférent. Pendant que le docteur nous racontait ses théories, Douggie s’approcha du piano et pendant qu’un assistant était en train de jouer de la merde commença à frapper les touches.

                « Hey ho ! Tu ne vois pas que je travaille là ? Vas faire le con ailleurs. »

Douggie n’écouta pas et continua à frapper les touches au hasard. Le type le repoussa sur le côté assez méchamment.

                « Douggie piano ! » Hurla-t-il en poussant l’assistant de toutes ses forces qui finit par chuter au sol.

Profitant de ce répit, Douggie commença à jouer une mélodie comme par enchantement. Il se mit à parcourir le piano avec aisance et délicatesse. Je trouvai ça pas trop mal et bien mieux que ce que jouait l’autre con. C’est alors que le Zohar se mit à bouger.

                « Continue Douggie ! Hurla le docteur dans sa direction. Vas y joue piano. »

Il se tourna vers Penny Potts qui avait la mâchoire qui se décrochait et quelque chose qui se débloquait dans son vagin.

                «  Je te l’avais dit qu’il nous fallait Douggie »

Au son de Douggie, le cube se mis à se mouvoir comme si une main invisible était en train de le résoudre comme un rubicube. Puis le Zohar se mis à s’ouvrir et des morceaux provenant de l’intérieur s’ajoutèrent aux autres faisant grandir le cube jusqu’à devenir un immense monolithe rectangle noir d’une vingtaine de mètre de hauteur. Il s’arrêta net tout comme Douggie qui d’instinct semblait savoir que le processus était terminé. A présent le cube avait laissé place à cet immense rectangle qui flottait en l’air. Il était d’un noir infini, semblant avaler la lumière. J’avais l’impression de voir un trou dans l’espace menant à un vide sans fin.

                « Il n’y a pas de dégagement d’énergie docteur s’écria un des assistant qui tenait un compteur à la main.

                - Il n’a pas été enclenché complètement alors, répondit mon père. Fait moi marcher cette chose bordel de merde. »

L’assistant qui s’était relevé poussa Douggie de l’orgue avec excitation. Il commença à jouer à nouveau. Le monolithe se mis à réagir et passa du noir à couleur arc en ciel. Des traits de couleurs flashy se mirent à défiler assez rapidement de bas en haut du monolithe.

                « Il réagit ! S’extasièrent les assistant.

                - Il dégage une énergie immense. C’est du jamais vu ! Environs la puissance de 3000 soleils ! »

Ils se mirent à rirent tous ensemble. Moi je trouvais ça un peu gay pour le monolithe qui doit nous aider à conquérir l’univers. Je ne voyais pas trop où ce déluge de couleur disco allait nous mener.  Nous faire nous aimer les uns les autres en faisant danser la terre entière ? Les bandes de couleur se mirent à défiler de plus en plus vite. Puis un rayon laser rouge sortit du Zohar pour aller frapper le joueur d’orgue qui s’évapora. Ce fut la panique.  Puis un énorme rayon laser émana du Zohar pour aller frapper le plafond de la pièce. Il la transperça puis continua sa route jusqu’au ciel qui vira au noir. Tout le monde s’agenouilla.

                « Pardon Zohar ! Nous implorons ta pitié. »

Moi j’étais resté debout et regardais l’air hagard Douggie qui s’était remis face au piano.

                « Non Douggie ! Ne fait pas ça ! hurla le docteur. Pas jouer piano. »

Douggie entra en transe musicale et se mis à nouveau à jouer une jolie petite mélodie. Le défilement de bande de couleur se ralentit puis le monolithe redevint noir.  Une bouche rouge fluo se dessina dessus.

                « Je suis le Zohar, le maitre du multivers.  Je suis celui qui détermine sur l’ensemble des univers possible lequel est le plus viable pour la pérennité de la vie. J’ai sélectionné votre univers puis je l’ai façonné pour qu’il aboutisse à l’existence de la race humaine… »

Tous les scientifiques étaient bouche bée en écoutant le Zohar parler.  On pouvait lire sur leur visage qu’il ne comprenait pas ce que le Zohar nous racontait. A mon avis on lisait la même chose sur le miens.

                « Mes pouvoir parapsychique m’indique que vous ne comprenez pas du tout ce que le Zohar dit. Le Zohar va vous faire une explication plus simple : Lorsque vous tirez une pièce en l’air, elle peut tomber sur pile ou sur face. Ce que vous ignorez c’est que ce n’est pas le hasard qui choisit qu’elle tombe sur pile ou sur face, c’est le Zohar qui fait ce choix. Depuis la nuit des temps, le Zohar choisi pour chaque probabilité laquelle se produira. 

                - Ohhhhhh ! Fit la foule.

                - Douggie !

                - Imaginez maintenant que lorsque vous jetez la pièce en l’air, il y a création de deux univers parallèle, un où la pièce tombe sur pile et un autre ou la pièce tombe sur face. Cela fait deux univers, maintenant imaginez qu’ensuite vous recommenciez, cela créé encore deux univers à chaque univers, et ainsi de suite créant une infinité d’univers. Comme il n’est pas possible de laisser tous ces univers exister au sein du multivers, le Zohar sélectionne celui qui perdurera en faisant disparaitre les autres. Le Zohar fait cela depuis la nuit des temps et à toutes les échelles allant des électrons aux collisions de galaxie sans compter que le Zohar est omniscient dans l’espace et le temps. Chaque instant le Zohar doit gérer des milliards de milliards de milliards de milliards de milliards…

Il continua pendant quelques minutes.

                - De milliards d’évènements et ça commence à fatiguer sérieusement le Zohar.

                - Ohhh ! Fit la foule avec peine pour le Zohar.

                -Douggie !

                - Le Zohar attendais que quelqu’un viennent le libérer et maintenant que c’est chose faite, le Zohar vous laisse gérer avec tous ces univers parallèles.

                - Ne fait pas cela Zohar ! Nous avons besoin de toi pour tout connaitre et tout comprendre, lui répondit le docteur en s’agenouillant.

Douggie s’approcha du Zohar alors que la foule entière était en train de s’agenouiller devant lui en tentant de se courber le plus possible.

                « Douggie ! Ne touche pas le Zohar ! » Hurlai-je. 

Je me mis à courir en direction de Douggie qui entra à l’intérieur du Zohar.

                « Enfin ! s’écria le Zohar, je suis libéré ! 

                - Noooooooooooon ! Douggie ! Qu’a tu fais ! » M’écriai-je.

Le Zohar commença à rapetisser pour redevenir un cube. Par instinct, je couru à l’intérieur pour retrouver Douggie. Qu’avais-je donc fait ? J’étais maintenant dans le noir complet derrière moi une petite fenêtre d’où mon père me regardait se referma.

Rien ne se passa. Je ne sentais rien, je ne voyais rien. Je ne ressentais pas mon corps. J’étai comme une âme flottant dans l’entre deux monde. J’avais l’impression de me retrouver dans le chaos avant le big-bang. Une entité vide qui errait dans le néant.

                « Douggie ! »

Une porte que je n’avais pas vu était ouverte et pour une raison que j’ignorais j’étai tranquillement aspiré par elle. Combien de temps étais-je resté ? Je n’en avais pas la moindre idée. Quelques secondes ou une éternité. Je pense que l’espace-temps n’a pas d’existence dans le Zohar de toute façon.

  • re-bonjour. nous descendîmes et après Douggie dévala l'escalier, il y a non-sens (sortir puis dévaler marchent aussi bien) et aussitôt en un mot ( dans "aller foncer dans ..." aller est superflu). il manque "un" devant petit cube. revoyez tout vos pluriels. et singulier. on tire à pile ou face mais on jette la pièce en l'air. qui interpelle Douggie et pourquoi? (si c'est lui qui crie, rajouter "fit Douggie" relèvera du comique de répétition et non de la répétition. "le Zohar vous laisse gérer avec tous ... " avec est superflu.

    · Il y a presque 12 ans ·
    Arro02 orig

    lunule-campanule

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