Le Zohar 3

J’ouvris les yeux. Le ciel était mauve bleuté. D’immenses nuages traversaient le ciel en longue bandes. Je me demandais dans quel endroit j’avais atterrit. A en juger par la couleur du ciel je n’étais pas revenu sur terre. Je me trouvais au beau milieu d’une forêt tropicale avec d’immense palmier, d’immenses feuilles, et d’immenses herbes. Tout était très vert, au point de me filer la nausée.

Derrière moi, le Zohar s’était fermé et remis dans sa forme initiale. Il flotta en l’air quelques instants puis d’un coup chuta lourdement au sol. Je me baissai pour le ramasser. Par instinct, je me doutais qu’il devait s’agir là du seul moyen pour rentrer chez moi. Il me fallait trouver Douggie pour qu’il le fasse de nouveau fonctionner et ouvrir un passage vers la Terre.

J’avançai dans la jungle et remarqua qu’elle se trouvait en plein milieu de bâtiments qui était très similaire aux notre. Ils semblaient être faits de béton et de verre. Tous étaient couverts de mousse et de plantes grimpantes qui poussaient à l’intérieur et à l’extérieur des édifices qui semblaient abandonnés.

Je continuai mon chemin dans l’espoir de savoir là où j’avais atterrit lorsqu’un bruit grave retentit dans l’immensité. Au loin une nuée d’oiseaux s’envola dans le ciel. Puis un grondement continue se fit entendre, un bruit qui pour une raison que je ne saurais expliquer m’inquiéta. Je cherchai du regard la provenance de ce bruit. A une centaine de mètres de moi, les feuilles des palmiers vacillaient puis chutaient au sol dans un mouvement nonchalant. Il y avait quelque chose qui arrachait les arbres comme un tank, et cette chose semblait se diriger vers moi. La chose s’arrêta sans un bruit. J’entendis un énorme râle puis un son très aigue vint me percer les oreilles. Le bâtiment à côté duquel la chose s’était arrêtée explosa et enflamma des palmiers. Une colonne de fumée noire s’éleva alors dans le ciel. Je me retournai pour courir lorsque la chose sorti de la forêt.

C’était un putain de T-Rex, sur lequel quelqu’un avait eu la gentillesse de monter des lasers. Sur chaque épaule de la bête, un énorme laser rouge était attaché. En plus de cela, le T-Rex avait une sorte de casque en métal avec des diodes rouge. Il me regarda et se mit à me tirer dessus. Bordel de merde je les croyais disparus

.

Je me mis à courir. Bien que je me doutais de mon incapacité à battre un T-Rex au sprint, je tentai malgré tout ma chance. Lui aussi se mit à cavaler. Je couru dans un bâtiment le Zohar sous le bras. Cela ressemblait à un centre commercial, et à mon grand étonnement je passai même devant un McDonald’s. Putain, mais c’était quoi ce merdier, j’étais où là ?

Le T-Rex défonça l’entrée par laquelle j’étais rentré avec ses laser et se mis de nouveau à me charger. Je pris un escalier qui fut détruit par le T-Rex juste au moment où je posai mon pied sur la première marche. Le T-Rex s’approcha de moi calmement et se mis de profil. Sur le dos du T-Rex se trouvait une personne que je n’avais pas encore vue. C’était une sorte d’homme-reptile franchement infâme habillé avec une tenue militaire.

            « Je suis Skrillax ! Lieutenant de l’armée de l’empereur Karmax ! Hurla le petit reptile avec un air hautain et fier. Donne-moi l’Artefax avant que je te tues.

            - Le quoi ?

            - Le cube !

            - Tenez monseigneur, répondis-je en m’abaissant tout en offrant les mains bien hautes le Zohar.

            - T’as aucunes couilles ma parole. Hurla une voix féminine provenant d’un magasin de livres.

Je me tournai dans sa direction. Et pour ne pas que ma vie soit banale, il se trouvait que c’était littéralement une femme lapin, ce n’était pas possible qu’il s’agisse d’une simple humaine. De loin, on l’aurait pris pour une humaine, mas elle avait un nez de lapin, des dents de lapins et de longues oreilles qui tenaient sur le haut de sa tête. Elle marchait debout et possédait attaché à sa ceinture au moins quartes katanas. Malgré son côté rongeur, elle était quand même super bien gaulée.

Elle s’approcha de nous en balançant des hanches.

            « Casse-toi Lapine ! Hurla le reptile. Où sinon, je vais te faire un nouveau petit trou.

            - C’est marrant ta phrase de la part d’une espèce qui n’a pas de pénis.

            - Quoi ? Bien sûr qu’on a des pénis. De très beau pénis même.

            - Personne n’a jamais vu le zboub d’un serpent…

            - C’est par ce qu’il est caché à l’intérieur.

            - Ouais c’est ça petite bite."

Le reptile posa ses mains sur son crane comme un médium et le T-Rex se tourna alors vers la femme-lapin qui resta impassible. Une des diodes rouges du casque s’allumèrent et juste au moment où le T-Rex approcha sa tête pour mordre la femme, celle-ci fit un bond à une dizaine de mètre de hauteur. Une fois en l’air, elle s’empara d’une énorme épée qui se trouvait dans son dos avec laquelle elle décapita en un seul coup le dinosaure. Elle retomba au sol sur ses pieds, une énorme giclée de sang sorti alors du cou du T-Rex dont le corps était toujours debout, puis elle rangea son épée alors que la bête tombait à terre. Elle s’approcha du reptile humanoïde qui était tout tremblant.

            « Qu’est-ce que tu lui veux à l’humain ?

            - Il est en possession de l’Artefax. Épargne-moi, et l’empereur Karmax couvrira toi et ton peuple d’or.

            - Mon peuple n’a que faire de l’or, et moi encore moins.

            - Bon ben, si tu me tue, lorsque mes camarades apprendront ce que tu as fait, ils raseront ton village.

            - Ravale tes menaces serpent, répondit la femme en lui enfonçant un katana dans le ventre.

Le sang vert du reptile vint se mélanger avec celui du dinosaure ce qui produisit un beau liquide marron. C’était assez joli.

            « Alors comme ça, tu as en ta possession le Zohar ?

            - Oui madame. Vous le voulez aussi ? Je vous le donne, il n’y a pas de problème.

            - Garde le, mon peuple ne désire pas le Zohar. Cependant, je pense qu’il est préférable qu’il ne tombe pas entre de mauvaises mains, notamment dans celui des Réptides. Puis ce que le Zohar t’as choisi tu vas venir avec moi dans mon village.

            - D’accord. Vous êtes tous des lapins ?

            - Nous ne sommes pas des lapins, nous sommes des Geshirui, répondit-elle en bombant le torse. Allez suit moi.

            - Au fait, c’est quoi votre nom ? La questionnai-je en la suivant.

            - Cali. Cali la princesse guerrière des Geshirui.

            - Moi c’est Johnny Mayhem. Enchanté.