L'écolier
carnetspirales
La salle a une odeur de craie
Le vieux tableau noir l'effraie
Au mur, les grandes cartes l'observent
Assis au dernier rang, l'enfant rêve
Un doux parfum de liberté l'habite
Dans le vieux poêle, le bois crépite
Comme une musique monotone
La voix du maître bourdonne
L'élève n'écoute pas, il est ailleurs
La vieille pendule égraine les heures
Le temps lui aussi semble s'ennuyer
Sur la table, reposent ses cahiers
Parmi eux, un petit carnet à spirales
Dessus, entre les ratures, s'étalent
Ses angoisses, ses rêves, ses folies
Bien sûr, il le sait, c'est un incompris
Sa page d'écriture est tachée d'encre
On va de nouveau le traiter de cancre
Et soudain cet appel tant redouté
Au tableau ! cela le fait paniquer
Les moqueries, les railleries fusent
Dans sa tête les idées sont confuses
Il bafouille, il rougit, il zozote
Au fond des yeux des larmes de honte
Alors, il aimerait bien crier sa rage
S'exprimer avec les mots de son âge
Mais de sa bouche aucun son ne sort
Il voudrait être loin de ce décor
Le maître le renvoie à sa place
Là-bas, au fond de la classe
Une grande tristesse l'envahit
Ici commence l'école de la vie
Mais, avec un peu de chances, ton écolier aura un bon professeur qui fera taire les moqueurs, parviendra à mettre l'enfant en confiance et l'aidera à entrer sur le dur chemin de la vie ! Avec encore plus de chances, cet enfant aura une famille aimante qui l'aidera à devenir plus fort.
· Il y a presque 10 ans ·Je me permets de donner le lien d'un poème, qui abordait le même sujet sous un angle un peu différent :
http://welovewords.com/documents/mal-de-mots
veroniquethery