Il savait tout des habitudes de la milanaise. Quand il était petit et qu’il créchait au domaine avec ses parents, elle lui donnait parfois des petits gâteaux moelleux et tièdes, tout juste sortis du four. Il allait les becqueter seulabre au milieu des vignes de la propriété. La cuisine, c’était son truc à l’italienne. Dans un sens, il aimait bien la Baronne parce qu’elle savait être sympa. Enfin, quand elle voulait. Surtout parce qu’elle lui avait loué pour pas cher le deux pièces au-dessus de l’épicerie du village, sans lui demander de caution. Mais bon, elle avait du fric à ne plus savoir qu’en faire, alors que lui n’avait pas un radis. Bien sûr, ça lui ferait un choc à la mamie. Mais elle s’en remettrait. Elle avait le caractère pour.