L'époque où on ne craignait pas les loups (Rouge Glace)

Caïn Bates

         Mon instinct m'a incité à me rendre à la Capitale pour retrouver ma fille, si il y a bien un endroit où je pourrai reprendre contact avec une personne disparue c'est dans le bureau des Miliciens. Bien sur, ça ne m'enchante pas de m'adresser à eux mais ils ont des hommes dans tout le pays et ils quadrillent chaque mètre carré du territoire sous leur juridiction. Et puis, ils la connaissent déjà, c'est eux qui l'avaient amenée jusqu'à chez moi après l'incendie qui l'avait arrachée à sa mère.  
      
             Je n'ai pas eu besoin d'atteindre les remparts de la ville pour savoir qu'elle n'y serai pas, on pouvait apercevoir la fumée qui s'élevait au dessus de ses tours à plusieurs kilomètres et je sais pertinemment qu'elle devance les incendies. Elle est un peu comme une biche, elle est douce, silencieuse et agile. C'est pour cela que j'ai voulu l'élever loin de la citadelle, les gens qui y vivent sont des bêtes amorales. Je le sais, c'est moi qui fournit la chair des proies qu'ils dévorent. La piste du Lion les avaient menés à moi, à ma clinique clandestine, à mon ultime espoir de sauver des innocents. Ils se sont condamnés.

     Au diable les habitants de la Capitale, ils nourriront d'autres monstres pire qu'eux encore. Ce ne sont que de vulgaires primates à craindre le feu et les loups, le sang et la mort. Certes, ils sont sédentaires mais ce n'est que par peur de l'inconnu, ils sont incapables de s'adapter. C'est déjà un miracle qu'ils aient survécus aussi longtemps. 

        Mais, du coup, où est Nana ?  

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