Les adieux

aile68

Rester en ligne ou raccrocher, prendre le train en route ou rester sur le quai, les yeux et la bouche fermés, avec autour de soi le soleil qui darde ses rayons comme un poison qui vous immobilise. Prendre la potion magique qui vous ôtera toute mélancolie, tout chagrin, la tristesse en été se cache derrière des lunettes neutres comme un masque. Les protéger des regards indiscrets ces yeux qui se baissent et qui pleurent comme un enfant fatigué qui a trop joué. Laisser partir le train d'un regard furtif ou fuyant, espérer qu'on se reverra. Désormais il n'y a plus qu'un numéro de téléphone à la place du coeur, il bat ou crépite comme une ligne en dérangement, tout réseau confondu. Prolonger les vacances, leur trouver une autre destination quitte à les détourner et connaître le grand frisson de l'aventure. Se perdre en Afrique, dans une grotte, les histoires d'un marabout. Etre secouru par une bonne âme qui agit avec vous comme une mère qui calme vos coups de soleil et vos peines de coeur. Retrouver la piste aux étoiles, celles qui vous ont fait rêver petits, les yeux écarquillés par le numéro du dompteur, ou les trapézistes si haut perchés. Profiter de la lumière flamboyante du dernier soleil couchant pour se   remémorer  un été  qui semblait éternel, entre rires et gentil chahut qui somme toute trahissaient le désir de se trouver et de se découvrir plus émus que jamais...   

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