Les agonies

Le soleil abattu tache le ciel de sang

Quand doucement la nuit approche du carnage 

Et lentement déploie sur de faibles nuages

Son épais manteau noir qui couvre ses bras blancs.

Seul son visage émerge entouré de mystère,

Une face d'albatre au milieu de l'ébène

Des cheuveux ondoyants qui ceignent cette reine,

Pesante couronne d'un royaume éphémère.

Des mites lunaires permettent par endroits

Le retour du soleil trouant le sombre drap

Et créant dans le ciel d'innombrables lumières.

Alors le jour revient quand la nuit affaiblie 

Expire doucement devant son ennemi

Son sourire blème dissipé dans les airs.

(12-10-08)