Les artistes de la CIA

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Les artistes de la CIA


Les journalistes ont fait mine récemment de découvrir que tout un pan du monde des artistes avait été encouragé, voire fabriqué, par la CIA. Mais ils n'ont pas encore avoué qu'un journaliste de la grosse presse sur deux fait du renseignement...

Todd Carrier travaillait au MI5. La chanson anglaise avait une influence de plus en plus grande sur les jeunes. Les journaleux qui parlaient d’eux, spécialement les agents russes, mettaient des bâtons dans les roues du gouvernement US, empêtré au Vietnam.
Il eut donc l’idée de pousser en avant un certain nombre de groupes qui l’informeraient de ce qui se passait dans le show-biz. De temps en temps, un guitariste versait une dose de trop dans le verre d’une chanteur-agitateur. On poussait l’un ou l’autre dans sa piscine après l’avoir enivré. Les célébrités tombaient comme des mouches, ça avait l’air naturel.
Todd avait un ami : Copeland, patron de la CIA au Liban. Son fils, Stewart Copeland, apprenait la batterie avec talent. C’est Carrier qui donna l’idée de pousser le fiston dans le métier. Le gosse rencontra un certain Sting et ils fondèrent le groupe Police. Comme nom de groupe, c’était on ne pouvait plus éloquent. Le groupe fit de la bonne musique et du Renseignement.
Mais Carrier eut d’autres idées, avant ça. Il persuada la CIA d’inventer des artistes, assez extravagants pour ridiculiser le "modernisme" russe. On fabriqua Jackson Pollock, Rothko et une douzaine d’artistes en vogue. La nouvelle vague yankee démolit l’art soviétique, totalement dépassé. Tous ces talents inventés par la CIA eurent de belles carrières, et les gogos s’arrachèrent leurs œuvres à prix d’or. Avec une croûte de Malevitch ou un brouillon minable de Pollock, on pouvait acheter un wagon d’or russe…



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