LES AUBES CRESPUSCULAIRES

Jean Luc Bolo

 

 On jette l’innocence en pâture

Vers des horizons qui saturent

Et des pavés dans les marelles

Pour que le beau se fasse la belle

 

L’avenir n’est plus qu’une larme

Que la fatalité acclame

Et sous les feux des oriflammes

Des clairons font sonner l’alarme

 

Et les aubes crépusculaires

Déploient l’ombre tentaculaire

Semant l’hiver de leurs printemps

Loin des frivolités d’antan

 

Rayons d’soleil ennuagés

L’horreur immonde s’infantilise

Petits soldats qu’on fait casquer

Par des lueurs que l’on méprise

 

Des tombeaux pleurent sur le berceau

De l’humanité aguerri

Par la folie et le chaos

Des régiments d’enfanterie

 

Et les aubes crépusculaires

Déploient l’ombre tentaculaire

Semant l’hiver de leurs printemps

Loin des frivolités d’antan

 

Et les rires s’étiolent dans le vent

Dans le souffle noir des tempêtes

Plus rien ne sera comme avant

A chaque victoire,nait une défaite.

 

Et les aubes crépusculaires

Déploient l’ombre tentaculaire

Semant l’hiver de leurs printemps

Loin des frivolités d’antan

 

 

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