Les aventures de la famille Crawl

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Depuis une heure qu'il marchait Luigi refaisait sa guerre. Il l'avait juste vécue, il ne l'avait pas à proprement parlé faite. Dès son arrivée à Paris au début des années trente, en "rital" comme les gens les appelaient, il avait senti le malaise. Lui pensait que Benito le maudit, l'ayant obligé à s'exiler il aurait enfin ici la paix. Mais non à l'époque l'odeur du sang était partout. Alors il fit comme les autres, de travail il s'abrutissait. Ne Pas penser, surtout ne pas se rappeler.

" Antonio a des ennuis" Flora l'avait prévenu. Oui c'est ça Tonio le beau-frère, Le galérien, qui vénérait le Duce dans le Paris de 1940 et qui le criait sur tous les toits.

Flora était belle et il l'aimait. Mais ses frères....

Bref Antoine a des ennuis. Luigi avait un revolver et l'avait passé à la ceinture, puis un pistolet de l'autre côté des hanches. Puis calmement il était sorti, en cowboy spaghetti. Façon Sergio Leone.

"Tiens une Marseillaise pas loin" Il sortit de ses songes. Il prit un air joyeux, et s'approcha.

Tuez là, tue la, tuons la !!!! Près des tractions peintes endrapées, Une foule libérée.

Deux femmes la boule rasée, une autre qu'on finissait de "coiffer".

Et autour des visages de gargouilles, haineux, bavant, des bouches déformées d'ou jaillissaient des sons plutôt que des mots. Luigi ne connaissait pas Dürer, à peine Dante. Et pourtant, l'enfer était là, dans Paris.

Quelques femmes résistantes, à l'écart avaient les yeux baissés. Elles comprenaient les lucides, que c'était les femmes qu'on humiliait pas les putes à Chleus collaborationnistes comme on les appelait, « fier » et plein de morgue.

Il ne s'arrêta pas, la scène il l'avait vu déjà plusieurs fois. Et à 30 contre un...

Il y avait son fils Renato, qui fera un bon français, sa femme Flora, et cet idiot de beau-frère était prioritaire.

Sa peine était rentrée, son cœur continuait de se briser. Mais "allez Luigi tout est presque fini la guerre est terminée"

En continuant son chemin ses sens en éveil l'obligeaient à se calmer. Mais aussi lui donnaient toutes les informations, les odeurs, le pneu brulé, la sueur, la peur a une odeur vous savez?

Et puis les bruits, les chants, les cris, les rires, les coups de feu au loin.

Enfin la vue, le blanc, le bleu, le rouge. Le svastika noir aussi mais ce drapeau-là maintenant portait sa croix, débutait son calvaire.

Il était là sans y être. Toujours en Italie ou le soleil chauffe blanc, le raisin rouge qu'on cueille sur la treille de sa fenêtre et l'horizon plein de collines verdoyantes et idéales.

" Longo au poteau, Longo au poteau, Longo au poteau" Il y était.

A cent mètres une petite foule. "Ouf pas de tractions avant" Sortir les tu tues ne s'imposera peut- être pas.

Plus il avançait plus il se disait " si on s'en sort Tonio, ta sœur va te tuer"

Et il en riait !!!! A l'intérieur évidemment.

Arrivé devant le café restaurant le jury populaire avait condamné avant même la délibération.

"Longo au poteau, Longo au poteau, Longo au poteau"

Et dire qu'aujourd'hui on se plaint de la lenteur des tribunaux.

Essayez la justice expéditive vous verrez.

Luigi se planta devant le plus grand, le moins beau, le chef des gargouilles sûrement.

baissés. Elles comprenaient les lucides, que c'était les femmes qu'on humiliait pas les putes à Chleus collaborationnistes comme on les appelait.

Il ne s'arrêta pas, la scène il l'avait vu déjà plusieurs fois. Et à 30 contre un...

Il y avait son fils Renato, qui fera un bon français, sa femme Flora, et cet idiot de beau-frère était prioritaire.

Sa peine était rentrée, son cœur continuait de se briser. Mais "allez Luigi tout est presque fini la guerre est terminée"

En continuant son chemin ses sens en éveil l'obligeaient à se calmer. Mais aussi lui donnaient toutes les informations, les odeurs, le pneu brulé, la sueur, la peur a une odeur vous savez?

Et puis les bruits, les chants, les cris, les rires, les coups de feu au loin.

Enfin la vue, le blanc, le bleu, le rouge. La svastika noire aussi mais ce drapeau-là maintenant portait sa croix, débutait son calvaire.

Il était là sans y être. Toujours en Italie ou le soleil chauffe blanc, le raisin rouge qu'on cueille sur la treille de sa fenêtre et l'horizon plein de collines verdoyantes et idéales.

" Longo au poteau, Longo au poteau, Longo au poteau" Il y était.

A cent mètres une petit foule. "Ouf pas de tractions avant" Sortir les tu tues ne s'imposera peut- être pas.

Plus il avançait plus il se disait " si on s'en sort Tonio, ta sœur va te tuer"

Et il en riait !!!! A l'intérieur évidemment.

Arrivé devant le café restaurant le jury populaire avait condamné avant même la délibération.

"Longo au poteau, Longo au poteau, Longo au poteau"

Et dire qu'aujourd'hui on se plaint de la lenteur des tribunaux.

Essayez la justice expéditive vous verrez.

Luigi se planta devant le plus grand, le moins beau, le chef des gargouilles sûrement.

Il ouvrit sa veste et le soleil vint frapper une arme sur ses hanches.

L'attente fut si longue, il sentait la sueur lui glacer le dos, la peur de tous ceux venus là.

Il vit Antoine le gominé, les mains liées dans le dos, ses beaux cheveux frisés débrillantinés.

Et son regard rencontra le sien.

" Dis leur Luigi, dis leur qu'ils se trompent, je veux le commissaire, je ne veux pas mourir"

Il pleurait en hurlant.

L'assemblée se révolta. "On va te faire la peau et te pendre par les pieds comme ton Mussolini" osa un tout petit

Tout d'un coup Luigi sortit une après l'autre et tranquillement les armes de leur etui d'infortune.

Il dit" Je l'emmène au commissariat". "Qui vient avec moi"?

C'était impératif !!!

Le grand devant lui, renifla deux fois, se gratta la tête et comme souvent avec les grands cons, sa volonté se brisa.

"Moi je viens" "Et gare à toi si tu tentes de nous rouler."

C'était gagné.

Ils descendirent jusqu'au poste de police, les deux ritals et une dizaine de gardes du corps les entourant.

La guerre et la paix parfois se ressemblent, étrangement.

"Flora je t'aime, mais tes frères...'"

A mon grand-père Louis et à Flora ma grand-mère idéale.

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