Les Aventuriers de la Vie
Lordess Ananda Teenorag
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Prologue : Celui qui aimait l'Aventure
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« Cœur de Lansquenet »
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La personne à qui je suis le plus fidèle, c'est moi-même. C'est pourquoi la vie ne m'a jamais trahi, et que l'aventure m'attend toujours.
Lorsque je pars à la rencontre de la vie, il n'y a ni peur ni haine ; seulement l'excitation de tous les défis que je découvre.
Je pénètre au plus profond de l'inquiétude et explore la sérénité, dans les confins du cœur.
Au plus profond de mon silence mon cœur bat de la musique de la vie, et mon existence est une symphonie d'émotions qui chante, jamais solitaire, nos mélodies.
Je ne suis jamais seul, lorsque j'ai besoin de tranquillité ; et toute l'agitation du monde ne saurait troubler mon âme. Épris de vie, je trépigne d'énergie quand le soleil m'emmène explorer les confins du monde.
La nuit est un rêve, pour moi ; je n'ai jamais eu peur des ténèbres.
Pourquoi aurais-je peur ?
Je suis un Lansquenet. L'être le plus libre de l'histoire. Celui qui court sous les vents et attrape le soleil de son épée.
Oui, c'est moi, Yulaï. Je suis l'Aventurier. L'Aventurier de la Vie. Je suis ce fragment de vie, qui raconte son histoire.
Moi, je franchirai le portail de mes souhaits ;
Et le chemin de l'aventure portera mes pas devant moi.
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Il était une fois, un hardi petit guerrier du nom de Yulaï.
Son esprit était libre, son cœur était plein d'audace. Tout vêtu de rouge, comme la vie, son habileté à manier les lames n'avait d'égal que son amour de l'aventure. Indomptable, il aimait aller là ses pas le menaient, penser ce qui lui paraissait juste, faire ce que bon lui semble.
Le jeune garçon appartenait au peuple des Lansquenets, ces fougueux mercenaires sans peur et sans doute, doués pour les armes et toujours prompts à chercher le combat.
« Sais ce que tu veux et fais ce que tu aimes », telle était la devise du petit aventurier. Nul ne pouvait l'influencer, et il n'existait personne qui pouvait se vanter d'avoir dompté l'esprit du petit Lansquenet Rouge.
Il était si indépendant qu'il préférait courir la plaine à la recherche de défis, au lieu de suivre ses compères dans leurs chasses. Pas même les plus féroces épéistes de sa Horde – qui auraient fait fuir les plus braves des chevaliers ou plier les plus tenaces des mercenaires – n'avaient pu lui arracher le consentement de leur obéir. Souvent, les chefs de groupes le pressaient de les suivre, pour combattre leurs ennemis ou chasser de quoi subsister. Et le leader de la Horde lui-même l'avait apostrophé, l'enjoignant à rejoindre l'ensemble de la meute. Mais Yulaï avait décliné, fort mécontent.
Il n'écoutait que son cœur, que ses envies, que ses instincts. Chaque jour, il était porté par ses désirs de liberté et de vie, et ces derniers le menaient jusqu'aux confins de la Plaine des Guerriers, là où s'ouvre, comme un monde merveilleux, l'orée de la Forêt des Chevaliers.
« Hé !! Qu'est-ce que tu fais là ?! »
Sans se laisser démonter, Yulaï avait tendu les oreilles, vers la voix de son compère Lansquenet.
« Là-bas, c'est la Forêt des Chevaliers. Les Paladins y vivent ! Ce sont nos ennemis, ne l'oublie pas ! »
Pour finalement faire attention à un papillon arc-en-ciel qui émergeait de la Forêt, si attirante. Mais pour cette fois, il avait dû se résoudre à faire demi-tour.
« Humph. »
On l'appelait parfois « la Lame Rouge », car son armure avait l'éclat du sang et son épée étincelait comme le rubis. Son regard avait l'éclat de la vie, et au cœur de ses prunelles noisette, il y avait tout l'amour de l'aventure et le reflet de la liberté.
« Hé !! Demi-portion, aux cheveux rouges !! Ramène-toi, on part en chasse ! Pourquoi tu traînes tout le temps derrière, t'es incapable de courir ou t'as peur ?! »
Comme vous pouvez le constater, les Lansquenets étaient souvent rudes entre eux, et c'était une chose que Yulaï n'appréciait guère. Précisons, cependant, qu'il savait très bien le faire entendre.
« Va te faire voir, mes cheveux sont très bien. Et si je suis une demi-portion, tu n'atteins même pas le quart de portion, avec ta minable petite hache. »
Son compère l'avait regardé comme s'il ressentait une très grande envie de le découper en morceaux, mais le petit Lansquenet n'avait pas cillé une seule fois durant sa tirade. Sa main n'était pas si éloignée de ses deux lames, tranchantes comme les plus acérés des crocs.
« Tu me cherches, avorton rouge ?! »
« Non, certainement pas. En fait, c'est toi qui m'as trouvé, mais si tu fais un pas de plus, si tu dis encore un mot de travers, c'est ma lame que tu n'auras pas besoin de chercher. »
Il faut savoir une chose :
Chez le peuple des Lansquenets, la taille des armes et l'apparence des lames reflètent la force guerrière de l'âme.
Les deux épées de Yulaï étaient loin d'être petites, et l'une d'entre elle – la principale – était d'un rouge sang, qui étincelait comme un rubis pur. L'autre, bien que moins longue et de couleur indéfinie, était si finement taillée, qu'elle eût tranché une plume lui tombant dessus. A côté de ces deux magnifiques armes, la hache grisâtre du Lansquenet ennemi semblait insignifiante. Ce dernier sembla s'en rendre compte.
Ce n'était pas en vain que notre héros était surnommé la Lame Rouge.
« Pfff, tu ne mérites même pas de venir avec nous, minus. »
Yulaï ne prêta même pas attention aux pas fuyants de son compère, et se remit en quête d'aventures exaltantes.
« Quelle bande de rustres. Ils mériteraient une bonne correction, mais ça m'ennuierait trop des les taper. Trop fatiguant. »
Disons-le franchement :
Notre petit guerrier n'aimait pas les autres Lansquenets.
Ce n'était pas qu'il était incapable d'aimer ; mais il ne pouvait aimer ceux qui voulaient le façonner à leur image. Car il aimait trop la liberté, et un jour, elle eut raison de lui. Ses pas le portèrent loin, loin, très loin, là où la Forêt des Chevaliers est un monde à découvrir, là où l'aventure de la vie est sans fin.
Et un jour…
Un jour…
…
« Un aventurier n'esquive pas la vie. Mon cœur est heureux là où mon esprit me mène, libre de toute contrainte, indépendant de toute chose… »
…
‘Une aventure…'
Ce jour était arrivé.
‘Une nouvelle vie…'
Ce jour où il avait abandonné la Plaine des Guerriers, en y laissant derrière, toute sa vie dans la Horde de ses compères.
Il avait pénétré la Forêt des Chevaliers. Le territoire ennemi des Lansquenets, là se nichent mille dangereux ennemis, dont les valeureux Paladins aux boucliers de lumière, ou encore les mystérieux Alchimistes aux magies de la nature.
Il s'était séparé de toute compagnie, mais ne souffrait pas de la solitude. Car la liberté avait tous les prix pour son âme de petit aventurier. Il errait dans la Forêt des Chevaliers, prenant de quoi survivre, sans jamais tuer pour le plaisir (comme le faisaient parfois certains méchants Lansquenets) et le reste du temps, il cherchait de nouvelles places à découvrir.
« Je ne m'attacherai à personne. Je refuse d'être prisonnier. Seule l'aventure compte pour moi, et mes seuls désirs seront le guide de ma quête. »
Un jour, pourtant, ce serment fut rompu.
Comment, vous le saurez en lisant son histoire…
Bonjour Martine,
· Il y a presque 9 ans ·(Yulaï te remercie, entre deux quêtes ! ;) Oui, c'est qu'il aime la liberté et court sous les vents ! Aussi libre que le cheval qui conquiert la plaine.
Merci à toi, à bientôt,
Lordess Ananda Teenorag
Il est bien sympa. ce petit Yulaï, courageux mais libre et romantique à souhait !
· Il y a presque 9 ans ·Louve