Les Contes de la Mégère (5)

maelle

— Enfin arrivés !

La Mégère sauta à terre et épousseta sa robe brunâtre. Elle fit quelques pas avant de remarquer que personne ne la suivait et leva les yeux vers le chevalier.

— Hé ! On est arrivés ! grogna-t-elle.

Edward, immobile, demeurait à grand peine sur sa monture. Visage pâle, joues creuses, yeux cernés et éteints, il était presque mort. La grand-mère secoua la tête avant de soupirer. Les hommes... Tous des mauviettes, maugréa-t-elle. Il n'y avait plus rien à en tirer. Elle ne réfléchit pas longtemps avant de se décider. La Mégère tira sur le pied du chevalier. Ce dernier glissa lentement sur la selle avant de tomber au sol dans un bruitage sonore d'armure s'entrechoquant. La Mégère avait mieux à faire que d'avoir pitié de cette pauvre créature.

Elle escalada une colline qui faisait cinq fois sa taille et un grand sourire éclaira sa vieille pomme ridé de visage. La trentaine de lutagnettes tournèrent leur visage blafard et fatigué vers elle. Ils pique-niquaient. Les lutagnettes n'avaient pas changés : ils étaient toujours coiffés des même bonnets blancs à spirale, habillés en blanc sans la moindre tâche sur leur T-shirt et ils adoraient toujours autant les pompons. Regroupés en cercle, chacun tenait son sandwich au jambon et ne quittait pas la nouvelle arrivante du regard. La Mégère escalada les quelques mètres qui les séparaient

— J'ai à vous parler !

Edward gisait au pied de la colline du loup dans un gémissement pitoyable.


***


Praline s'était réfugiée dans le grenier, la plus haute pièce de tout le château de Brocéliande, comme un courant d'air chaud qui traverse les couloirs. Elle avait prit la fuite, dévalant les escaliers, s'engouffrant dans les portes ouvertes sans un souffle, sans autre bruit que le battement de ses pas contre la pierre froide. Elle fit face à l'escalier de bois, refusa de faire demi-tour et grimpa. Poussant le battant au dessus de sa tête, elle pénétra dans le grenier, et une fois faufilée, laissa retomber la lourde trappe de bois avant d'exploser.

Praline évacua tout. Ses cris faisaient fuir araignées et souris vers l'obscurité, ses pleurs envolaient les quelques paillettes de poussière recouvrant le plancher immiscées entre le parquet. Ses hurlements crevèrent le plafond, déjà percé, pour s'échapper du château, entre tuiles et poutres en bois. Ses sanglots rebondirent pour résonner sur les vieux murs et ses rires secouèrent les vieilles malles entreposées. Praline laissait toutes ses émotions déferler hors de son corps. Elle n'avait jamais ressenti une telle violence, une telle solitude face à l'immense tempête qui la ravageait en secouant ses frêles membres. La jeune fille se roulait par terre, se cognait la tête contre les poutres. Le concert de hurlements faisait trembler la fine poussière ; souffrance et tristesse emplissaient le grenier. Aucun mot ne perçait à travers les cris. Praline se moquait de tout : du soleil qui se couchait comme de Prâline qui traversait le château en chantant. Ne pouvant plus être contenue, la terrible vague d'émotions se propageait dans tous ses membres. Praline crut devenir folle lorsque les sanglots se transformèrent en un rire nerveux secoué de larmes. Elle n'essayait plus de faire face ; elle avait gardé trop de sentiments enfouis depuis trop longtemps.


La nuit s'étendit doucereusement. Praline se tenait à genoux, elle sanglotait doucement, recueillant ses larmes dans le creux de ses moins jointes posées sur ses cuisses. Elle ne se reconnaissait plus. La tempête s'apaisait peu à peu après avoir emporté une partie de son être. Ce dernier revenait s'échouer sur le rivage, déchirée en milliers de morceaux. La jeune fille pouvait le sentir, elle ne serait plus jamais la Praline d'auparavant. Et cette dernière pleurait pour un soi dorénavant disparu.

Une chauve-souris passa au dessus de ses cheveux arrachés. Puis une autre voltigea. Et encore une. Les chauve-souris étaient de plus en plus nombreuses dans le grenier. Elles entraient par les orifices du toit, voletaient dans la pièce sombre, s'accrochaient aux poutrelles en bois ; elles poussaient leurs cris suraiguës en battant des ailes. Praline ne voyait rien d'autre que ses mains baignées de pleurs. L'une d'entre elle se posa sur la tête de la jeune fille avant de finalement rejoindre les autres en deux battements d'ailes. Les chauve-souris étaient une trentaine désormais, leurs griffes s'accrochant aux poutres de bois.

Pendant un instant, ce fut l'immobilité totale. Les chauves-souris fixaient de leurs yeux allongés en coquille de noix cette humaine voûtée sur elle-même. Elles échangèrent, leur nez se trémoussait. Puis elles se transformèrent. Leur corps se couvrit de rayures, leur nez s'arrondit, un bonnet rayé apparut sur leur tête ; leurs pattes se transformèrent en trois griffes posées à plat. Même leur regard changeait, plus brillant, plus vif, plus malsain. Les créatures possédaient toujours ailes de chauve-souris et deux oreilles démesurées. Elles ne ressemblaient même plus à des chauve-souris. Troublés par la présence de la jeune femme, elles contenaient leur fébrile excitation et se taisaient. Praline n'avait remarqué ni l'arrivée des bestioles, ni leur transformation dans l'ombre.

Les chauve-souris chantèrent ; ni grave, ni aiguë. Un chant silencieux. Pas un bruit n'émergeait d'entre leur gueule ouverte pourvues de dents tranchantes. Pas la moindre respiration n'était rendue audible et les oiseaux de la forêt de Tintagel s'étaient tus. Et pourtant, dans ce silence absolu, les tympans de la jeune fille perçurent quelques notes. La mélodie des Aquabis résonnait dans son corps, Praline elle-même n'était plus qu'une vibration. Des notes voluptueuses et un rythme envoûtant la possédait. La musique semblait provenir du fond de son cœur et résonner autour d'elle. Le chant des Aquabis.

Une seule voix se discerna et, tout à coup, ce fut comme une explosion, une projection vers le ciel. Toutes les créatures chantèrent simultanément. Praline sentit un frisson de bonheur parcourir son corps. Les notes montaient, dévalaient les octaves, les gammes s'infiltraient dans tout son être, dans le moindre recoin de sa chair et de ses os ; une note se répétait en écho, une autre traversait la pièce, rebondissait. La jeune fille pouvait le sentir même si elle n'entendait rien. La musique ne provenait pas de son cœur ; elle était présent dans tout le grenier. Chaque Aquabis s'y donnait à cœur joie, ce fut un formidable mélange chaotique et pourtant... c'était beau. On ne pouvait le décrire autrement. Comme des dizaines de lucioles voletant dans le grenier.

Soudain une des mélodies vint tourner autour de la jeune fille. Une petite mélodie très aiguë, dont les notes flottaient au dessus des autres. Elle s'envola brusquement sans prévenir pour aller frôler les poutres du plafond avec joie et un semblant de provocation. Mais Praline sentait que, où qu'elle soit, elle pourrait retrouver cette petite luciole qui sonnait si familièrement à ses oreilles, comme si elle avait grandi avec cette petite lumière de mélodie. Cette dernière passa baryton, tournant sur elle-même et s'envola en une spirale avant de replonger parmi d'autres lucioles en médium et de s'y adapter.

Non, ce n'était pas cette mélodie qu'elle connaissait. C'était l'autre luciole. Celle qui suivait la première, presque inaudible, dissonante et fondue parmi les autres voix sans parvenir à se trouver une place. Pourtant Praline trouva cette minuscule voix si belle, si touchante malgré la faiblesse qui émanait d'elle qu'elle arrêta enfin de pleurer. Elle mit du temps avant de comprendre. C'était elle. Cette petite boule de lumière chantante la représentait, elle, Praline. Celle que la jeune fille avait cru reconnaître en premier n'était que sa cœur. Parfois grave, aiguë, étrangement changeante et imprévisible, c'était Prâline. Praline ne l'écoutait plus, elle n'écoutait plus les autres mélodies ; elle se concentrait sur la sienne.

Peu à peu les créatures aillées quittèrent le grenier ; elle continuaient de chanter, sillonnant la forêt. L'Aquabis possédant la mélodie de Praline fut une des dernières à s'envoler. Bientôt il ne resta que le silence du grenier et les derniers battements d'ailes des chauve-souris qui s'éparpillaient dans la nuit. Il n'y eut plus rien, rien d'autre que la noirceur des ombres et les étoiles scintillante percevables à travers le toit percé. Praline se demanda si ces créatures étaient vraiment des chauve-souris. Au final, cela lui importait peu. Elle s'était enfin trouvée. Sa petite mélodie résonnait encore dans son être. Praline se promit de ne plus jamais la perdre. Alors elle écarta ses mains, laissa ses larmes se répandre sur sa robe et s'infiltrer en silence dans le tissu. Assise seule dans la noirceur du grenier, la jeune fille fredonna.


***


— Tu es encore venu me demander de guérir ta fiancée, j'ai tort ?

Prâline se retourna, pour siège la gargouille surplombant le vide et fit face à Tobi. Une de ses jambes pendait ; l'autre, que ses bras entouraient, se repliait contre son buste. Prâline jeta un coup d'œil en bas, songeant qu'elle bougerait peu lorsqu'elle tomberait. Elle avait entendu les pas de Tobi se rapprocher dans son dos avant même d'entendre sa respiration et préférait le fixer les yeux dans les yeux. Sa fine et grande silhouette de mannequin était mise en valeur par le vent qui plaquait un T-Shirt trop large pour son torse. Ses cheveux s'emmêlaient, dorés sous l'effet du soleil. Prâline se détourna de Tobi, les joues rosies.

— C'est non, bouda-t-elle.

Elle leva la tête, en plissant le regard et fixa l'horizon, marquant ainsi la fin de la discussion constituée de deux phrases.

Prâline était passée devant le grenier, attirée par les pleurs de sa sœur. Elle avait monté les marches branlantes, posé la main contre le bois les séparant. Finalement la vagabonde avait renoncé avant même d'avoir essayé. Toutes les trappes n'étaient pas faciles à ouvrir. Elle ne se sentait pas assez humaine pour consoler Praline. Les mots formaient déjà un tel brouillon de fils entrelacés dans son esprit. Non, avant il lui fallait devenir quelqu'un de bien. Et à ce moment-là seulement, la fugueuse oserait de nouveau prendre Praline dans ses bras. Elle avait réfléchi aux dernières années. Finalement elle ne valait pas mieux que Tobi. La jeune fille discerna du mouvement à sa gauche ; elle cligna des yeux.

— Tobi ? Mais qu'est-ce que tu fais ? C'est dangereux !

Ce dernier lui décrocha un sourire. Il avait enjambé la muraille et se tenait accroupi sur une gargouille. Le jeune homme s'assit, les deux pieds de chaque côté de la pierre et ferma les yeux. Ses cheveux blonds volaient, se nouaient et se démêlaient avec le vent. En fermant les yeux, on pouvait presque avoir l'impression de voler. Prâline l'observa avant de secouer la tête. Elle ne le comprendrait décidément jamais.

— Pourquoi ? Murmura-t-il.

La jeune fille n'aimait pas la façon dont il la fixait, juste ce qu'il fallait pour l'empêcher de se défiler. Elle déglutit avant de répondre.

— Ce n'est pas mon truc, c'est tout. Je ne suis pas faite pour sauver les gens. Je ne suis que Prâline et rien de plus.

« Rien de plus... »

— Ouais... C'est parce que tu as peur ?

Si le jeune homme n'était pas séparé par du vide, Prâline aurait volontiers proposer à sa figure de faire connaissance avec son poing. À la place, elle le mit au défi de répéter ses paroles une fois seulement. Tobi haussa les épaules, presque innocemment. Évidemment que Prâline n'avait pas peur ; elle ne craignait rien sauf la mort. La jeune fille ne croyait pas aux monstres, elle saurait résoudre les problèmes et combattrait hommes et démon s'il le fallait. Les dangers ne l'effrayaient pas. Mais Tobi avait raison -même si la vagabonde ne le reconnaîtrait jamais. Prâline était effrayée de devoir rentrer les mains vides.

Redonner de faux-espoirs à la princesse pour finalement échouer, c'était trop cruel. La vagabonde aimait un peu la jeune fille transparente et, même si elle ne savait plus si elle voulait voir Claire mourir et que devenir une bonne personne lui tenait à cœur, Prâline ne tenterait pas de sauver la princesse. Elle ne supporterait pas les expressions, déception et désespoir, s'emparer du fragile corps de la princesse lorsque s'annoncera le : « J'ai essayé. »

— Je n'ai peur de rien, affirma-t-elle.

— C'est vrai ?

— Non. Je suis peut-être égoïste mais je n'ai pas peur pour ça quand même, mentit-elle tête haute et voix assurée. Seulement je ne vois pas pourquoi je l'aiderais, même si,, au fond, Claire n'a rien fait de mal. C'est censé être ma rivale... Et ta princesse, non ? Pourquoi tu n'y vas pas toi-même, à la montagne noire dont vous parliez ? Tobi... Tu as peur toi aussi ? Peur de quoi ? Que je la tue durant ton absence ?

Prâline aurait presque pu montrer les crocs et Tobi baisser les oreilles.

— Je ne vois vraiment pas pourquoi tu me demandes mon aide, Tobi de Mytilène, continua la jeune fille en s'adoucissant. Je te rappelle que tu n'as eu besoin de personne pour t'enfuir du village.

Elle avait trop parlé ; c'était la faute du soleil. Lorsque ses couleurs devenaient plus douces, chaudes, Prâline ne pouvait s'empêcher de se laisser aller à la douceur également. Elle soupira, retraçant du bout du doigt le contour rocheux de l'œil de la gargouille.

— Enfin... Maintenant, tu n'es rien de plus qu'un garçon comme les autres. Les rêves et les promesses s'évanouissent aussi vite que les pâquerettes se fanent quand on les as coupées..., murmura-t-elle perdue dans ses pensées.

— Tu ne m'aimes plus ?

Prâline renversa la tête en arrière. Mélange de rancune et de déception.

— Ça t'arrangerais, avoue ? Ne rêve pas trop. Je ne t'ai jamais aimé. Tu étais seulement une sorte de prétexte, un but. J'ai toujours eu envie de partir de toute façon…

Elle mentait. Un peu. Tobi esquissa un tendre sourire puis tout deux tournèrent leur regard vers la forêt de Tintagel. Le vent berçait ses feuilles de même qu'il se glissait dans le cou des deux humains perchés sur leurs gargouilles de pierre.

Prâline songeait au pauvre chevalier qu'elle avait abandonné quelque part parmi les troncs. Elle regrettait sincèrement. À sa place, la jeune fille se serait déjà mise en route pour la tuer. Enfin... c'était avec le même genre d'intention qu'elle était venue frapper au château de Brocéliande. Prâline commençait à fatiguer, sa tête tournait légèrement, vent et vertige conjugués. Elle allait se relever lorsque Tobi murmura :

— Et si tu ne le faisais pas pour Claire... mais pour ta sœur, par exemple.

— Ouah !

Prâline était suspendue, au dessus du vide, cramponnée à la gargouille de pierre. C'était de justesse qu'elle s'était agrippée à la pierre. Et ses mains glissaient…

— Tobi ! Je ferais tout ce que tu veux, mais... Aide moi, je t'en prie ! Supplia-t-elle d'une voix qui avait perdu toute son assurance.

«  Ne pas tomber, c'est tout... »

Elle se força à ne pas penser au sol, à la chute qui l'attendait, à ses mains qui menaçaient de lâcher à tout moment, à ne pas oublier de respirer et d'expirer normalement.

— J'arrive ! Tiens bon ! S'exclama précipitamment Tobi.

Il se précipita même trop et dérapa en se levant.

— Je gliiiiiiisse !

La jeune homme sauta par dessus la rambarde et monta sur le muret.

— On va y aller doucement, d'accord ?

Trop occupée à sauver sa vie, Prâline ne répondit pas. Il fit un pas, s'assura que la statuette de pierre tiendrait le coup puis s'assit, coinça ses jambes croisées sous la gargouille. Prâline ne tenait qu'avec ses mains, ses jambes ayant lâché.

— Je... te tiens !

Tobi aida lentement la jeune fille à s'agripper à la statue puis il tira. Le ventre rappa contre la pierre. Tobi se releva avec précaution : il l'accompagna quand elle revint vers le chemin de ronde, jambes tremblantes. Prâline enjamba le muret et Tobi l'empêcha de s'écrouler au sol.

— Tu vois ? Murmura-t-elle les yeux brillants. J'ai eu si peur... Je ne peux pas sauver Claire et je ne le pourrais jamais. Je n'y arriverais pas.

Tobi resta silencieux un instant, laissant le temps à Prâline de se remettre de ses émotions.

— Écoute Prâline... Essaye. Si tu acceptes... je m'engage à veiller sur Praline. Je ne ferais pas semblant d'être amoureux d'elle, c'est impossible. Mais je la protégerais, je ferais attention à elle, je te le promets.

— … C'est d'accord. Seulement si c'est une vraie promesse.

— C'est vrai ? S'exclama Tobi.

— Deal.

Prâline était convaincue d'avoir choisi la mauvaise solution. Mais, si elle-même ne pouvait plus aider Praline à avancer dans la vie, alors Tobi le ferait à sa place. Donnant, donnant.


Prâline partit du château de Brocéliande le lendemain matin. La nuit s'était révélée courte ; il avait fallu plier bagages et préparer l'itinéraire tout en se perdant plusieurs fois dans le château. C'était la jeune fille elle-même qui avait insisté pour partir le plus tôt possible. Le soleil s'était à peine levé lorsqu'elle ferma son sac à coups de coudes et qu'elle franchit le seuil de la porte sous les regards inquiets de Tobi et de Claire. Le même regard que ses parents lorsqu'elle avait pour la première fois quitté le foyer familial pour le marché de Tintagel.

— Tu ne dis pas au revoir à ta sœur ? S'étonna ce que Prâline crut voir comme sa mère.

— Non. … Les adieux déchirants, rajouta-t-elle en chargeant son énorme sac sur le dos, c'est pas mon truc. Je ne sais même pas où elle se cache. Et j'ai pas le temps d'attendre qu'elle descende du grenier. C'est mieux comme ça. De toute façon, ma sœur et moi, on se reverra bientôt.

— Tu ne veux vraiment pas que je t'accompagne ? Proposa Tobi. Au moins jusqu'au sortir de la forêt ?

En une seconde Prâline dégaina un poignard et le pointa sur la gorge du jeune homme, qui recula.

— Hors de question !

Tobi écarquilla les yeux et la jeune fille rangea son arme dans l'étui situé sur une poche latérale du sac.

— Non, c'est bon, crut-elle bon de rajouter pour rassurer la princesse. Vous m'avez donné toutes les indications nécessaires, je saurais me débrouiller pour le reste.

Sur ces derniers mots, Prâline salua une dernière fois le couple sur le seuil du château de Brocéliande puis elle leur tourna le dos et partit d'un pas long. Sa vraie quête ne faisait que commencer.



Fin.

Maëlle


À suivre : La vraie quête de Prâline

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